La fed garde un œil sur l’évolution mondiale
Les responsables de la fed ont mentionné trois développements spécifiques à surveiller, le référendum sur le brexit, la crise bancaire italienne et la situation en Chine.
Concernant le référendum sur le brexit, les responsables de la fed s’accordent sur le fait que le vote en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l’UE n’aura que peu d’impact sur les perspectives économiques américaines à court terme. Cependant, ils ont précisé que le processus de négociation de la sortie n’avait pas encore été lancé et qu’il augmentait potentiellement les incertitudes politiques et économiques de la région. Ces incertitudes pourraient, en effet, entrainer une forte volatilité sur les marchés financiers mondiaux et impacter négativement les conditions économiques et financières des Etats-Unis.
Concernant la crise bancaire italienne, certains participants ont noté que les positions de capitaux faibles et les niveaux élevés des prêts improductifs à certaines banques européennes pourraient également peser sur la croissance économique de l’UE. Il n’y a pour ces derniers, cependant, pas de menace immédiate.
Enfin, les responsables de la fed ont évoqué le cas de la Chine sans toutefois mettre l’économie américaine en perspective. Ils ont simplement rappelé qu’il y avait des incertitudes concernant la politique de change du pays et quant à sa capacité à soutenir sa propre économie.
Immobilier et actions
Le compte-rendu du FOMC révèle également que plusieurs participants ont discuté de la surévaluation potentielle du marché immobilier commercial et du niveau élevé de la valeur des actions par rapport aux bénéfices attendus. Selon ces derniers, il n’y a, cependant, aucun signe imminent de bulle immobilière ni de crash potentiel de marché boursier.
Une fed en mode « wait and see »
Les responsables de la fed ont été relativement divisés lors de cette dernière réunion. Par exemple, deux des membres ne voulaient pas poursuivre la politique de hausses de taux tant que l’inflation n’aura pas atteint les 2% sur une base durable. D’autres en revanche, restaient ouverts à de nouvelles hausses de taux et affirmaient que les conditions économiques seraient bientôt réunies pour s’éloigner toujours plus d’une politique accommodante. D’une manière générale, les membres du comité s’accordent sur le fait qu’il faut attendre de nouvelles données économiques avant de se lancer dans de nouvelles hausses de taux.
Les responsables de la fed ont donc affiché un statut attentiste pour cette réunion de juillet. C’est, d’ailleurs, sans doute ce manque d’orientation vers l’avant qui a pesé sur l’action du billet vert.