La taxe sur les ventes peut-être reportée
Le premier facteur pouvant expliquer les ventes massives de yen de la fin de semaine dernière est la rumeur selon laquelle le premier ministre japonais, Shinzo Abe pourrait retarder la hausse de la taxe sur les ventes. Initialement prévue en avril 2017, elle pourrait n’intervenir qu’en octobre 2019 soit deux ans et demi plus tard.
Vous vous demandez peut-être pourquoi cette nouvelle a entrainé une baisse de la devise nippone puisque le report de l’augmentation de la taxe sur les vente pourrait permettre aux dépenses intérieurs de rester fortes plus longtemps. Et bien sachez que si cela a du sens au niveau économique, souvenez-vous des répercussions catastrophiques de la hausse de la taxe de 2014, cela en a moins au niveau financier. Le gouvernement japonais a, en effet, du mal à se débarrasser de son déficit budgétaire.
A l’heure actuelle, le report n’est qu’une rumeur, reste à voir si elle deviendra vraie dans les semaines à venir.
Retour de la demande d’USD
Le billet vert semble avoir repris du poil de la bête depuis que la présidente de la fed a exprimé un point de vue belliciste de l’économie des Etats-Unis lors d’un récent témoignage. Si jusqu’à maintenant les traders du marché des changes hésitaient à se lancer dans de grands investissements sur le dollar car ils craignaient des remarques prudentes de Yellen ce qui permettait au yen de se maintenir, ce n’est plus le cas aujourd’hui et les traders rassurés sont plus enclins à négocier des dollars, au grand dam de la devise nippone.
Retour de l’appétit au risque ?
Les monnaies à haut rendement comme les comdolls ont rejoint le mouvement du yen à court terme au cours de la dernière partie de ce mois-ci ce qui indique peut-être un retour de l’appétit au risque.
Bien sûr le sentiment du marché pourrait encore changer en fonction des catalyseurs majeurs de cette semaine (PMI chinois, rapport NFP). Des résultats pessimistes pourraient, en effet, ternir les spéculations de hausse de taux de la fed pour juin et signer le retour de l’aversion au risque ce qui serait favorable au yen.