Des embauches principalement à temps partiel
Le rapport sur l’emploi de septembre montre une augmentation de 74 000 de l’embauche à temps partiel soit un chiffre suffisant pour compenser la baisse de 62 000 des embauches à temps plein. Si la poussée de l’emploi à temps partiel n’est pas une mauvaise chose, les derniers chiffres suggèrent, tout de même, que la qualité des emplois acquis au cours de la période a diminué.
Augmentation de la population active, taux de participation inchangé
Si vous vous demandez pourquoi le taux de chômage a légèrement augmenté pour passer de 7% à 7,1% au lieu de tomber à 6,9% comme prévu, alors que la lecture du rapport est relativement positive et bien sachez que cela ne s’explique pas par le taux de participation. Ce dernier est, en effet, resté stable à 65,9% en septembre ce qui suggère que les canadiens n’ont pas renoncé à chercher du travail.
Ce qui a poussé le taux de chômage au cours de la période c’est l’augmentation de la population active. Plus de gens sont arrivés sur le marché du travail et le pays n’a pas su les absorber.
Des changements dans le secteur de l’éducation
Les chiffres du rapport révèlent également que les services éducatifs ont enregistré une de leur plus forte baisse au mois de septembre. Les services d’enseignement ont ainsi perdu 51 000 personnes et cela principalement en Ontario et au Québec. Cette situation a en plus contaminé des secteurs connexes comme les écoles primaires et secondaires et les universités.
L’industrie des ressources naturelles supprime encore des emplois
Comme les mois précédents, le secteur des ressources naturelles a rapporté une autre série de licenciements mensuels. La crise des secteurs du pétrole et de l’énergie a, en effet, contraint beaucoup d’entreprises à réduire leur production et par conséquent leurs embauches. Pour le mois de septembre, l’industrie des ressources naturelles a perdu 2 600 emplois ce qui porte le nombre à 20 300 sur un an.
Le secteur des services publics a également enregistré une baisse assez forte avec une suppression de 4 300 emplois sur la période tout comme les transports et l’entreposage qui enregistrent un recul de 7 800.
En revanche, l’industrie de l’information de la culture et des loisirs a progressé de 32 500, un chiffre assez impressionnant.
Dans l’ensemble, le dernier rapport sur l’emploi canadien suggère qu’il persiste encore quelques points faibles dans l’économie du pays. Cependant, sur une note plus positive, la croissance de la population active et le taux de participation stable pourraient renforcer les perspectives d’emploi à plus long terme et cela devrait permettre à la monnaie canadienne d’engranger des gains sur le marché des changes.