Le ton pacifiste de la BoC
Les problèmes du dollar canadien ont commencé lorsque la banque centrale du Canada a dévoilé sa décision de politique monétaire la semaine dernière. Si elle a décidé de maintenir les taux à 0,5%, elle a aussi mentionné le fait qu’elle pourrait ajouter un assouplissement monétaire afin d’accélérer le retour de l’économie à sa pleine capacité. Le gouverneur Poloz a expliqué que les dernières prévisions suggéraient toujours une activité commerciale en berne. Les prévisions de croissance et d’inflation ont, en effet, été déclassées.
En résumé, cette évolution vers une attitude plus accommodante a conduit les observateurs du marché à être plus sensibles aux rapports canadiens pessimistes qui pourraient convaincre les fonctionnaires de la BoC de voter pour une baisse des taux d’intérêt.
Les données d’inflation faibles
Vendredi dernier, le rapport sur l’IPC canadien a mis en évidence la faiblesse des perspectives d’inflation de la banque centrale. La lecture titre a, en effet, affiché un maigre 0,1% d’augmentation alors qu’on attendait un rebond du double et le chiffre de base est juste arrivé en ligne avec les attentes à 0,2%. Sur une base d’année en année, l’IPC se situait à 1,5% en septembre, soit une baisse par rapport au 1,7% enregistrés le mois précédent (1,7%).
Les détails du rapport ont révélé que les niveaux des prix étaient plus élevés pour huit des douze composants majeurs. Les indices relatifs au logement et au transport ont progressé tandis que ceux relatifs aux produits alimentaires étaient tous en baisse.
Le Canada a également révélé les chiffres de ses ventes au détail vendredi dernier et le secteur ne semble pas mieux loti. La lecture titre a, en effet, reculé de 0,1% au lieu de progresser de 0,5% et la lecture de base est restée stable au lieu de gagner 0,4%. Histoire d’aggraver les choses, les chiffres de juillet ont subi des dégradations notables, -0,2% contre -0,1% initialement.
Les craintes d’une offre excédentaire de pétrole
L’OPEP a semble t’il trouvé un accord visant à limiter la production de pétrole brut à 32,5-33 millions de barils par jour ce qui a permis au cours de remonter un peu. Cependant, l’Irak a déclaré qu’il n’était pas prêt à jouer le jeu avec les membres de l’organisation. C’est un coup dur dans la mesure où l’Irak est le deuxième plus grand producteur de pétrole après l’Arabie saoudite.
Les attentes sont fortes pour la réunion qui se tiendra le 30 novembre prochain. Si l’accord n’était pas entériné alors le dollar canadien, très corrélé au pétrole pourrait encore chuter.