La séance d’hier s’est clôturée sur une baisse de la monnaie unique européenne et de la livre sterling face à la devise américaine sur le marché des changes. En effet, le dollar profite toujours de l’impact saisissant des commentaires de Ben Bernanke concernant l’inflation.
Cette vitalité inattendue du dollar a en revanche pesé sur le dollar australien qui se négociait en baisse suite à la publication d’une chute de 5,6% de l’indice du moral des consommateurs. Cependant, le dollar australien devrait sur le long terme reprendre des couleurs en raison des deux relèvements de taux, chacun d’une ampleur de 25 points de base, attendus par le marché des changes avant la fin du quatrième semestre. Pour autant, cette hausse pourrait être mise en péril étant donné qu’elle est largement dépendante de l’évolution des prix énergétiques.
Dans l’ensemble, les « comdols », c’est-à-dire les devises des pays exportateurs de matières premières, dont les dollars australiens et néo-zélandais, sont très dépendants de l’évolution du cours des matières premières ce qui peut expliquer des mouvements brusques sur le marché des changes.
A l’heure actuelle, le dollar poursuit son raffermissement face aux principales devises, notamment l’euro et le yen. Ce raffermissement fut renforcé aujourd’hui par la publication du Livre Beige de la Fed qui a souligné l’accentuation des pressions inflationnistes outre atlantique.
Désormais, le marché des changes s’attend à une hausse des taux de la Fed lors de la réunion du mois de juin alors que le statu quo était jusqu’ici privilégié. Cette hausse, d’après certains analystes, pourrait être d’une ampleur de 0,75 point à un point de pourcentage.