Hier l’euro a consolidé son rebond face au dollar grâce à la réussite de plusieurs émissions obligataires quelques jours après la dégradation, par S&P, de la note de plusieurs pays européens. Les marchés ont, vraisemblablement, bien encaissé le choc, ce qui a permis, aux cambistes, de continuer de se reporter sur l’euro.
Analyse fondamentale EURUSD du jour:
Plusieurs émissions obligataires ont tenu le haut du pavé hier. Ainsi, l’Espagne a émis 4.88 milliards d’euros de bons du Trésor à 12 et 18 mois à un rendement nettement inférieur, avec une demande en forte hausse. De même, ce schéma s’est aussi répété pour la Grèce qui est parvenue à lever 1.625 milliards d’euros à 4.64%, un taux en baisse. En dépit de sa dégradation, le FESF a toujours largement la confiance des marchés financiers puisque le Fonds a emprunté sans problème 1.5 milliard à 0.26%.
Ce regain de confiance est le fruit de bons chiffres en Chine mais aussi en Europe où l’indice ZEW allemand a fait un bon de 32.2 points, tout en restant toujours en territoire négatif.
Pour autant, les défis demeurent pour l’Eurozone en dépit de cet optimisme de façade.
Les divergences entre les dirigeants européens se sont encore réaffirmées hier. Le chef de la BCE a ainsi appelé à une contribution plus forte des pays ayant le triple “A”, sous-entendu l’Allemagne, au FESF alors que la France a souligné qu’il n’est nullement besoin d’agir dans l’immédiat, soutenant ainsi la position du chef du Fonds, K. Regling. Cette prise d’armes n’est qu’un exemple parmi tant d’autres des tensions qui règnent au sein de la zone euro depuis plusieurs mois, et qui repoussent à plus tard une résolution de la crise.
Scénario EURUSD du jour:
La parité EURUSD, dans un contexte favorable, a validé son rebond au-dessus de 1.27. Il est vivement conseillé d’attendre une cassure nette à la hausse de 1.28 pour acheter, ou une cassure à la baisse de 1.27 pour vendre. Nous considérons pour l’instant que la zone 1.27/1.28 est une zone de non-décision. L’agenda économique du jour ne devrait pas vraiment influer sur les cours, bien que les émissions obligataires du Portugal, et dans une moindre mesure de l’Allemagne, seront regardées de près par les marchés.
Par Valentin Bonnet