Ce sera un anniversaire que Jean Claude Trichet fêtera avec un peu moins d’engouement qu’il n’aurait pu le faire la semaine dernière. En effet, l’économie de la zone euro affronte cette semaine des statistiques plutôt déprimantes qui font reculer l’euro sur le marché des changes. Aujourd’hui, la monnaie unique européenne s’affiche en baisse à la fois face au dollar et face à la livre sterling.
La baisse d’aujourd’hui s’explique essentiellement par la publication de l’indice de confiance économique dans la zone euro qui est resté inchangé au mois de mai après avoir connu un recul conséquent le mois précédent.
Un tel recul, qui laisse cependant l’euro à un niveau élevé, devrait cependant réjouir les industriels et les gouvernements de la zone euro qui n’ont de cesse de se plaindre de l’euro fort.
A l’inverse de l’euro, le dollar commence à regagner un peu de terrain, en particulier face à la devise nippone. Cette hausse du dollar s’explique par les bonnes statistiques publiées cette semaine, en particulier la baisse moins forte que prévu des commandes de biens durables pour le mois d’avril.
Nombre d’analystes s’accordent désormais pour prévoir une pause prochaine du côté de la Fed, alors que l’institut n’avait cesse d’adopter une position baissière depuis septembre.
Le marché des changes attend même désormais un léger relèvement des taux avant la fin 2008. Cette éventualité fut confirmée par les propos du président de la Réserve Fédérale de Dallas, Richard Fisher, selon lequel la Fed pourrait être amenée à monter ses taux plus tôt que prévu afin de lutter contre l’inflation.