Le Forex a bien réagi aux nouvelles avancées sur le dossier grec ce qui a eu, pour effet, d’accroître l’appétit au risque pour les actifs les plus risqués, comme l’euro. Les ministres des Finances de l’Eurozone sont parvenus, à l’arrachée, à un accord qui devrait permettrait au pays hellénique de ramener sa dette à 120.5% du PIB d’ici à 2020. L’aide apportée au pays se montera au final à 237 milliards d’euros dont 130 milliards qui seront versés d’ici peu afin qu’Athènes rembourse 14.5 milliards d’euros d’obligations en mars prochain. L’accord européen a aussi abouti, comme prévu, à l’effacement de 107 milliards d’euros de dette ce qui représente environ 53.5% des obligations de la Grèce.
De nombreuses interrogations subsistent comme sur le fait qu’un effacement plus prononcé de la dette soit nécessaire dans le futur, ou sur la capacité d’Athènes à ramener son déficit dans les clous. En dépit de ces questionnements, le Forex a repris son entrain, pas vraiment aidé par les indices européens et américains qui étaient plutôt en phase de consolidation de mardi à jeudi soir.
L’euro est la principale monnaie à avoir profité des avancées en Grèce. Comme nous l’affirmions ce matin, il convient également de mettre sur le dos d’une correction technique haussière, en grande partie, la remontée de l’EUR face à l’USD qui lui a permis, aujourd’hui de renouer avec la barre de 1.34 USD.
On remarquera aussi que quelque bons chiffres ont aidé l’euro même s’ils furent peu nombreux. Il s’agit en particulier de l’indice IFO allemand publié hier en hausse à 109.6 et de la forte baisse du déficit public allemand qui pourrait s’élever à seulement 1% du PIB en 2011. Hors Allemagne, le bilan économique est plus mitigé avec huit pays qui vont rentrer en récession en 2012 dans la zone euro selon la Commission Européenne, et des indices d’activité du secteur privé, notamment en France, en contraction.
La hausse de l’EURUSD est-elle soutenable?
Comme nous l’expliquions, un mouvement technique explique en grande partie la hausse de l’euro face à la monnaie américaine. En effet, fondamentalement, les indicateurs européens sont plutôt en berne, exception faite de l’Allemagne. Même si la récession annoncée sera moins forte qu’en 2009, elle va certainement altérer en profondeur la dynamique économique et risque d’être sévère dans certains pays comme la Grèce. D’un point de vue graphique, la hausse de l’EURUSD pourrait logiquement conduire dans un premier temps vers 1.3448, objectif atteignable aujourd’hui. Si ce niveau est franchi, alors la paire risque de renouer avec 1.35 assez rapidement. A terme, une stabilisation entre 1.30 et 1.32 semble probable, profitant d’une atténuation des pressions sur la Grèce. La semaine prochaine, ce seront essentiellement les Etats-Unis qui risquent d’influencer, avec une pléiade de chiffres, le cross majeur EURUSD.
Bon week-end à tous!