En ce début de matinée, le dollar était en baisse sur le Forex en raison de l’augmentation continue des prix du pétrole et de l’éloignement des perspectives de relèvement des taux par la Fed. Bien qu’une réunion soit prévue ce dimanche en Arabie Saoudite entre producteurs et consommateurs de pétrole, un responsable de la Maison Blanche a clairement laissé entendre qu’il n’attendait rien de cette réunion. Enfin, le dollar fut pénalisé par la baisse de moral qui touche Wall Street ces derniers jours.
En revanche, la monnaie unique européenne, en hausse face au yen et au dollar, poursuit sa phase de consolidation autour de 1,55 dollars sur le marché des changes. En raison de l’inflation, la perspective d’une hausse des taux par la BCE est de plus en plus certaine.
Les banques Morgan Stanley et Royal Bank of Scotland ont mis en garde les investisseurs contre ce différentiel de taux, qui devrait s’accentuer dès juillet. Tenant un discours très alarmiste, elles prévoient le début d’une crise boursière majeure, similaire à celle des années 90, d’ici à trois mois. En raison de la réduction de la marge de manœuvre des banques centrales, cette crise devrait se caractériser par une réduction drastique de l’apport en argent frais. Royal Bank of Scotland, qui prévoit un rebond éphémère des marchés américains en juillet, conseille aux investisseurs de se positionner sur des valeurs défensives non cycliques. Alarmiste certes, ce discours veut avant tout mettre en garde la Fed et la BCE contre les risques que pourraient comporter l’absence de coopération dans la formulation de leur politique monétaire.
Enfin, concernant la livre sterling, qui s’affiche en baisse face à l’euro, le ministre des finances, Alistair Darling, s’est voulu rassurant alors que la livre sterling est depuis le début de la crise en petite forme sur le Forex. Il a particulièrement orienté son discours sur l’inflation en préconisant un gel des salaires. Reste à savoir s’il a convaincu.