La crise actuelle en Moldavie, déjà assimilée par certains à une révolution de velours, est surtout et avant tout une crise économique plus que politique qui pourrait déboucher prochainement sur une aggravation de la situation.
En effet, la politique jusqu’au boutiste du président moldave Voronine pourra pas durer éternellement. De janvier à mars, la Banque nationale de Moldavie a sacrifié près du tiers de sa réserve en devises pour éviter que le leu ne s’effondre par rapport au dollar sur le marché des changes alors que dans les autres républiques ex-soviétiques à l’économie similaire, les monnaies nationales ont dû être dévaluées d’au moins 20% face au billet vert au cours des derniers mois. Les importations étant trois fois plus importantes que les exportations en Moldavie, une dévaluation donnera un dur coup à la consommation.