En ce jour de fête nationale aux Etats-Unis, les marchés sont très peu actifs et connaissent peu de mouvements.
La monnaie unique européenne se maintient à son niveau d’hier face au dollar, à 1,57 dollars et connaît une hausse face aux principales devises, notamment la livre sterling, le franc suisse et le yen.
Jean Claude Trichet ayant écarté pour le moment de nouvelles hausses des taux, et sachant que la Fed ne s’apprête pas à effectuer un relèvement au moins avant septembre, les marchés s’attendent à ce que la devise européenne connaisse durant cet été de nouveaux records, ou au moins frôle son dernier record datant du 22 avril dernier.
En effet, le différentiel de taux entre la Fed et la BCE qui, contrairement aux prévisions pessimistes de Morgan Stanley et Royal Bank of Scotland, n’a pas causé de crise boursière majeure jusque là, joue en faveur de la devise de la zone euro.
Après ce faible relèvement, les commentaires ont fusé parmi les spécialistes. Connu depuis longtemps pour avoir une position particulièrement critique face à la politique monétaire de la BCE, Jean Paul Fitoussi (ci-contre), président de l’OFCE, a jugé sans ombrage cette décision comme étant « inutile et risquée ».
Au contraire, Eric Chaney, chef économiste de la banque Morgan Stanley, s’est voulu beaucoup plus modéré en jugeant que l’attitude de la BCE fut la bonne car il fallait consentir à une baisse du pouvoir d’achat en acceptant de payer la facture pétrolière afin d’éviter d’accroître l’inflation domestique. Il a donc conclu qu’il fallait « avaler la pilule amère » afin de préserver la croissance à terme dans la zone euro.