A la mi journée, la monnaie unique européenne restait toujours en retrait par rapport au dollar sur le Forex.
Le Président de la Banque Centrale Européenne, Jean Claude Trichet, n’a pas fondamentalement changé son discours par rapport aux précédents. Il s’est une nouvelle déclaré confiant dans la santé de l’économie de la zone euro, bien qu’il ait reconnu une incertitude inhabituellement élevée en raison des turbulences sur les marchés financiers. Il a par ailleurs réitéré sa mise en garde contre l’inflation qui reste, comme il l’a laissé entendre, la priorité de l’institution.
En dépit d’un essoufflement marqué de l’économie de l’euroland, comme l’a une nouvelle fois souligné la contraction de 0,5%, au mois de mars, de la production industrielle allemande, sous l’effet d’une chute de l’activité du secteur du BTP, la BCE n’a pas semblé s’inquiéter outre mesure, relançant les critiques à son encontre.
Un tel immobilisme de la part de la BCE ne peut apparemment que pousser l’euro à la baisse sur le marché des changes, en raison de l’accroissement des craintes concernant la croissance de la zone euro, alors que la confiance semble être retrouvé en la devise américaine.
Ainsi, le différentiel des taux d’intérêt entre la zone euro et les Etats-Unis, contrairement à la tendance passée, ne joue plus en faveur de la monnaie unique européenne.
Outre l’affaiblissement de l’euro, qui devrait satisfaire les dirigeants français, la perspective de la présidence française de la Communauté Européenne a fait taire comme par miracle les critiques de nos dirigeants concernant la politique de la BCE.