Comme nous l’avions déjà dit précédemment, le potentiel de rebond de la devise américaine est intact et il aura simplement fallu une forte volatilité sur l’euro pour le démontrer aujourd’hui. En effet, après avoir touché un plus bas depuis trois mois à la suite de la forte baisse des taux opérés par la Réserve Fédérale américaine, le dollar a repris du poil de la bête ce jeudi.
Cette volatilité qui a beaucoup joué aujourd’hui contre la monnaie unique européenne s’explique d’une part par la reprise du dollar mais également par l’approche des fêtes de fin d’année ce qui est synonyme d’un volume d’échanges plus faibles, comme nous l’avons souligné dans notre éditorial de cette semaine, et de la nécessité pour les opérateurs du marché des changes d’équilibrer leur portefeuille.
Outre une forte volatilité sur l’euro, le yen s’est inscrit en baisse aujourd’hui après avoir atteint un plus haut de treize ans face au dollar, notamment en raison des incertitudes entourant la réunion de la banque centrale japonaise. Nombreux sont en effet les analystes à parier sur une nouvelle baisse des taux de la part des autorités monétaires japonaises.
Par ailleurs, la chute de la livre sterling s’est également poursuivie sur le marché des changes, ce qui ne constitue pas une nouvelle d’importance puisque la poursuite de la tendance sur la livre sterling fait largement consensus. Les rumeurs entourant un éventuel plan de sauvetage du secteur automobile au Royaume Uni n’ont évidemment pas joué en faveur de la devise britannique.
Pour finir, un petit point sur la devise roumaine, le leu, qui a atteint son niveau le plus bas depuis quatre ans face à la devise de la zone euro. Cette chute symbolise les difficultés des devises des pays d’Europe de l’Est depuis le début de la crise, qui sont destinés, à plus ou moins long terme, à adopter l’euro.