Que s’est-il passé en décembre ?
Le consensus d’économistes prévoyait, pour décembre, une perte de 5 000 emplois. Contrairement aux anticipations, le pays enregistrait une augmentation nette de 53 700 soit son cinquième mois consécutif de gain et le plus important depuis 3 mois. Mieux encore, l’augmentation repose principalement sur une hausse des emplois à temps plein (+ 81 300), des emplois de bonne qualité. Il s’agit non seulement de la première hausse des emplois à temps plein en trois mois mais également la plus forte depuis 43 mois ! Les emplois à temps partiels diminuaient quant à eux de 27 600. C’est la première fois en quatre mois que le Canada enregistre des pertes d’emploi à temps partiel et c’est également la perte la plus importante en sept mois.
Les détails du rapport de décembre, montraient, cependant, une progression du taux de chômage de 6,8% à 6,9%. Cette hausse est imputable à l’augmentation du taux de participation et à la progression de la population active.
Dans l’ensemble, le rapport sur l’emploi de décembre a été plutôt satisfaisant et logiquement, sur le marché des changes les traders s’étaient sont mis à acheter des dollars canadiens.
A quoi peut on s’attendre cette fois ?
Pour janvier, la plupart des économistes s’attendent à ce que le pays enregistre une perte d’emploi nette de 10 000. Il est également prévu que le taux de participation se maintienne à 65,8% et que le taux de chômage se stabilise à 6,9%.
Les indicateurs avancés disponibles révèlent que le PMI manufacturier a bondi de 51,8 à 53,5, un sommet depuis deux ans. Son sous-indice d’emploi montre, en plus, que le taux de création d’emploi a été le plus rapide depuis juillet dernier.
La lecture titre du PMI Ivey est, quant à elle, passée de 60,8 à 57,2 mais son sous-indice s’est amélioré ce qui indique une reprise de la croissance de l’emploi en janvier dans le secteur.
Concernant les tendances historiques, le nombre d’emplois non désaisonnalisés canadiens affiche toujours des pertes en janvier. Cependant, les ajustements saisonniers font habituellement passer la lecture désaisonnalisée en territoire positif.
Concernant les prévisions historiques des économistes, elles sont généralement en deçà des résultats, il y a donc de la place pour une (bonne) surprise.
Quoiqu’il en soit, une surprise à la hausse déclenche habituellement un rallye autour de la devise canadienne, alors qu’une surprise à la baisse entraine l’inverse. Gardez en tête également que ce sont les détails du rapport sur l’emploi et non les grandes lignes qui influencent principalement le comportement des traders.