Les marchés ont sanctionné aujourd’hui l’intransigeance des dirigeants de la zone euro qui, ce week-end, ont refusé de se prononcer en faveur d’un vaste plan de sauvetage des pays d’Europe de l’Est. Ces derniers sont, du fait de la crise économique, face à une situation très difficile, qui s’est notamment traduite par un effondrement au cours des dernières semaines des devises de la région sur le marché des changes. Du fait de la forte exposition de certains pays de la zone euro, notamment l’Autriche, l’Allemagne et l’Italie aux déboires des Peco, un vaste plan d’aide, proposé notamment par l’Autriche, aurait pu rassurer un peu les cambistes. Du fait de l’intransigeance de la chancelière allemande, un tel plan a été rejeté. Les pays de l’Union Européenne se sont en revanche prononcés en faveur de mesures ponctuelles qui pourraient intervenir après étude de la situation des pays en difficulté. Une telle mesure n’a évidemment pas rassuré les investisseurs qui se sont inquiétés des risques de répercussions à terme sur le taux de change de la monnaie unique européenne.
Entre temps, un rendez-vous important se profile pour l’euro avec la réunion de la Banque Centrale Européenne ce jeudi. Comme l’avait rappelé précédemment Jean Claude Trichet, la réunion de jeudi est cruciale. Certains cambistes s’attendent à ce que le conseil des gouverneurs se prononcent en faveur d’une baisse d’un demi point des taux.
De même, la journée de jeudi devrait s’annoncer très importante pour la livre sterling puisque la Banque d’Angleterre devrait s’approcher encore un peu plus des taux zéro en décidant de baisser son principal taux directeur d’un demi point, à 0,5%.