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La Banque Centrale Européenne va-t-elle encore une fois sauver la mise aux politiques?

Depuis le début de la crise, le rôle et la place des banques centrales se sont considérablement accrus. Preuve de leur volontarisme, le bilan des banques depuis 2008 a été multiplié par 2 voire par 5 dans certains cas. La Banque Centrale Européenne (BCE) n'est pas en reste avec un bilan qui a plus que triplé, sous l'effet des nombreuses mesures prises pour calmer les marchés et restaurer la transmission de la politique monétaire.

Une fois encore, la BCE pourrait devoir intervenir alors que le ralentissement économique mondial risque de freiner le retour à la croissance de la zone euro. Le chef de la Bundesbank, Jens Weidmann, qui est pourtant connu pour être un orthodoxe en termes de politique monétaire, a ouvert la boîte de pandore il y a une semaine et demi en reconnaissant que la BCE pourrait être obligée de baisser les taux directeurs, si la situation économique se détériore davantage.

Manifestement, au regard des derniers chiffres, ce préalable est rempli. En effet, les taux de chômage atteignent des plus hauts historiques partout en Europe, avec un taux par exemple de 27.16% en Espagne et l'activité économique allemande tourne au ralenti. L'indice IFO attendu à 106.2 en avril est ressorti seulement à 104.4 ce qui montre une baisse de la confiance en euroland, ce qui a un impact direct sur la consommation et les investissements.

Mario-Draghi

Depuis le début de la crise, le rôle et la place des banques centrales se sont considérablement accrus. Preuve de leur volontarisme, le bilan des banques depuis 2008 a été multiplié par 2 voire par 5 dans certains cas. La Banque Centrale Européenne (BCE) n’est pas en reste avec un bilan qui a plus que triplé, sous l’effet des nombreuses mesures prises pour calmer les marchés et restaurer la transmission de la politique monétaire.

Une fois encore, la BCE pourrait devoir intervenir alors que le ralentissement économique mondial risque de freiner le retour à la croissance de la zone euro. Le chef de la Bundesbank, Jens Weidmann, qui est pourtant connu pour être un orthodoxe en termes de politique monétaire, a ouvert la boîte de pandore il y a une semaine et demi en reconnaissant que la BCE pourrait être obligée de baisser les taux directeurs, si la situation économique se détériore davantage.

Manifestement, au regard des derniers chiffres, ce préalable est rempli. En effet, les taux de chômage atteignent des plus hauts historiques partout en Europe, avec un taux par exemple de 27.16% en Espagne et l’activité économique allemande tourne au ralenti. L’indice IFO attendu à 106.2 en avril est ressorti seulement à 104.4 ce qui montre une baisse de la confiance en euroland, ce qui a un impact direct sur la consommation et les investissements.

Le marché n’a d’ailleurs pas tergiversé longtemps et a déjà anticipé une baisse la semaine prochaine du principal taux directeur de la BCE, de 0.75% à 0.50%. Pourtant, cette anticipation ne s’est pas encore réellement répercutée sur les cours, et notamment sur l’eurodollar, qui a connu cette semaine une forte volatilité mais aussi des pointes au-dessus de 1.31.

L’anticipation du marché est cependant peut-être un peu trop précipitée. En effet, Mario Draghi n’a pas laissé entendre un éventuel geste de la BCE afin de favoriser la croissance, bien qu’il soit techniquement possible maintenant que la transmission de la politique monétaire a été rétablie à tous les pays de l’Union. Aussi, Angela Merkel, la chancelière allemande, a douché les attentes hier en déclarant que l’Allemagne pourrait très bien s’accommoder d’une hausse des taux. Ces propos peuvent signifier que le marché des changes a été peut-être un peu trop rapide dans ses prévisions mais peut aussi laisser entendre aux investisseurs qu’il va falloir envisager bientôt le retour à une politique monétaire plus normale.

Les cambistes seront en tout cas rapidement fixés car la BCE doit se réunir jeudi prochain. Trois scénarios sont possibles:

le plus probable: la BCE maintient ses taux inchangés pour le moment mais lors de sa conférence de presse, Mario Draghi confirme la possibilité prochaine d’une baisse des taux à condition que la situation économique continue de se détériorer. La BCE fera alors notamment attention à l’évolution de la situation allemande. Les derniers chiffres ont pu inquiéter les marchés mais de nombreux économistes soulignent qu’une amélioration des indicateurs est à prévoir dans les prochains mois.

le scénario médian: la BCE décide de répondre aux attentes des marchés financiers et baisse les taux directeurs ce qui se traduit par un engouement généralisé qui favorise les actifs jugés à risque. Bien que prompt à réagir rapidement, Mario Draghi a toutefois démontré depuis sa nomination qu’il sait résister aux pressions des investisseurs. Reste maintenant à savoir si les conditions économiques sont si mauvaises que la BCE ne peut pas se permettre d’attendre.

le scénario le moins probable: la BCE maintient ses taux inchangés et ferme la porte à une baisse future des taux, ce qui voudrait dire que l’institution considère avoir suffisamment agi, renvoyant maintenant la balle aux gouvernements qui doivent poursuivre leurs efforts de redressement. C’est peu vraisemblable car le retour à la croissance est encore difficile à entrevoir et surtout, le contexte politique évolue, avec l’appel du G20 à adoucir l’austérité et à envisager des mesures de relance.

Pour l’euro, une baisse des taux se traduirait, mécaniquement si on s’en tient uniquement au fonctionnement du marché des changes, à une baisse. Cependant, c’est oublier que la politique monétaire ultra-accommodante américaine exerce aussi une pression sur le marché ce qui pourrait annuler l’effet d’une baisse des taux en termes de rendement des devises. De fait, la baisse possible du loyer de l’argent dans la zone euro pourrait au final avoir pour effet immédiat une appréciation de l’euro, résultat d’un appétit au risque retrouvé des cambistes. Nous en saurons plus jeudi prochain.

 

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