Etranger intervention que celle d’Alan Bollard vendredi dernier devant un parterre de businessmen à la Chambre de Commerce de Canterbury. L’économiste n’a pas fait de pronostique concernant l’économie néo-zélandaise pour 2011 mais a prédit, telle un bookmaker, une victoire des All Blacks face aux australiens lors de la World Cup qui doit débuter en septembre prochain en Nouvelle-Zélande.
Erudit de rugby peut-être, Alan Bollard est avant tout un banquier central pragmatique. A l’heure actuelle, l’horizon est plutôt sombre pour l’économie nationale qui se relève difficilement du tremblement de terre. Les perspectives ne sont pas réjouissantes mais une victoire de l’équipe nationale lors de la World Cup pourrait inverser la tendance en fin d’année.
Le sport business n’est pas une illusion. Comme l’a estimé Bollard, une victoire des All Blacks aurait un effet immédiat sur la confiance des consommateurs. Ils seraient prêts à dépenser. De plus, l’évènement sportif, qui se déroule en Nouvelle-Zélande, devrait générer environ 700 millions de dollars néo-zélandais, de quoi booster la croissance économique au troisième trimestre 2011.
Politiquement, le gouvernement parie aussi sur une victoire des fameux All Blacks. Selon les analystes politiques, le premier ministre John Key devrait attendre sagement la fin de la World Cup pour convoquer des élections anticipées. Pariant sur une vague d’optimisme et de confiance, le gouvernement sortant espère gagner quelques points face à l’opposition grâce à une victoire de l’équipe de rugby nationale.
C’est un pari risqué pour la Nouvelle-Zélande mais, dans l’état actuel des choses, c’est le seul moyen de rester optimiste.