Dans un entretien au quotidien économique Handelsblatt, Jürgen Stark, membre du directoire de la Banque Centrale Européenne, a confirmé les propos tenus par Jean Claude Trichet début mars au sujet de la possibilité d’une nouvelle baisse des taux de l’institut d’émission monétaire. A l’heure actuelle, les taux de la BCE sont à un niveau historiquement bas, à 1,50%.
Jürgen Stark a laissé entendre que la Banque Centrale Européenne pourrait encore baisser ses taux, sans fixer de date, mais a néanmoins réaffirmé que des taux zéro n’étaient pas d’actualité, soulignant notamment qu’avec un taux d’intérêt trop bas, il sera difficile de réussir à réactiver le marché interbancaire.
Au moment même où de tels propos ont été rendus public, une bonne nouvelle est tombée pour la zone euro puisque l’indice ZEW, qui mesure les attentes des milieux financiers allemands, s’est affiché en hausse au mois de février ce qui a renforcé de nouveau la monnaie unique européenne face au dollar sur le marché des changes.
Par ailleurs, la Banque du Japon doit entamer à partir d’aujourd’hui une réunion de deux jours qui ne devrait pas aboutir à une nouvelle baisse des taux, sachant qu’elle ne dispose presque plus de marge de manoeuvre en la matière. En revanche, elle a annoncé qu’elle allait prochainement octroyer des prêts aux banques, pour un montant de 1000 milliards de yens afin de les aider à renforcer leur capital. Cette annonce pourrait avoir pour effet de pousser le yen à la hausse sur le marché des changes.
Enfin, les minutes de la dernières réunion de la Banque de réserve australienne ont été révélées aujourd’hui. D’après ce document, les membres de la banque centrale ont décidé, contrairement aux attentes du marché qui tablait sur une baisse de 25 points de base, de laisser les taux inchangés lors de la réunion du 2 mars afin maintenir plus de flexibilité pour le futur.