Le maintien des taux voté à l’unanimité
Alors qu’en mars et en avril Esther L. George, la présidente de la fed de Kansas City, votait pour une augmentation des taux de référence de 0,25%, elle semble aujourd’hui revenir sur ses élans bellicistes puisqu’elle a, cette fois, voté la même chose que les autres membres du comité, soit le maintien des taux d’intérêt à leurs niveaux actuels.
Des projections de croissance du PIB déclassées
Les responsables de la fed ont déclassé leurs projections de croissance du PIB pour 2016 et 2017. Pour 2016, ils prévoient désormais une augmentation de 2% au lieu de 2,2% initialement et pour 2017, une progression de 2% au lieu de 2,1%.
La présidente de la fed, Janet Yellen a laissé entendre que ces rétrogradations étaient dues à la faiblesse de l’investissement des entreprises et aux vents contraires persistants (développements à l’étranger, productivité maigre, etc.). Sur une note plus optimiste, elle a déclaré que les indicateurs du deuxième trimestre montraient, jusqu’à présent un rebond appréciable.
Des anticipations d’inflation plus élevées
Les responsables de la fed ne sont pas très optimistes quant aux perspectives de croissance mais ils le sont davantage pour l’inflation. Ils ont, en effet, revu à la hausse leurs prévisions pour 2016 1,4% contre 1,2% initialement et maintenu leurs projections pour 2017 et 2018. Yellen explique ces mises à jour par la disparition progressive des effets transitoires des baisses passées des prix de l’énergie et des importations.
Le marché du travail
La présidente de la fed a déclaré que le rythme de l’amélioration du marché du travail avait ralenti. Elle a admis que fondamentalement les récents rapports NFP, en particulier celui de mai, étaient mauvais mais elle a essayé de se montrer rassurante et affirmé que le marché de l’emploi continuera à se renforcer. C’était donc une redite exacte de la déclaration du 6 juin.
Un chemin vers le resserrement plus long
Quatre réunions du FOMC et la fed n’a toujours pas augmenté les taux d’intérêt alors qu’une voire deux hausses de 25 points de base étaient annoncées pour 2016. Les responsables de la fed ont en plus déclassé leurs prévisions de hausse de taux pour 2017 de 1,9% à 1,6%.
Au regard de tout cela, on est en droit de se demander si la hausse des taux de décembre n’était pas simplement un moyen pour la fed de renforcer sa crédibilité. Il faudra, malheureusement, attendre encore quelques mois pour connaître les véritables intentions de la banque centrale des Etats-Unis.