Aujourd’hui, la livre sterling a touché un plus bas depuis 22 mois face à la devise américaine sur le marché des changes. En effet, la devise britannique s’est inscrite en forte baisse, atteignant le niveau de 1,8619, soit son plus bas niveau depuis le 17 octobre 2006. Selon certains analystes du marché des changes, le câble devrait poursuivre sa chute et connaître une dépréciation probablement semblable à celle que la livre sterling a connu en sortant du système du mécanisme des taux de change en 1992.
En fait, la livre sterling souffre énormément de la conjoncture morose au Royaume Uni. La Banque d’Angleterre a d’ailleurs estimé récemment que l’inflation pourrait dépasser 5% avant la fin de l’année, réduisant ainsi la probabilité d’une baisse des taux alors que la récession plane très sérieusement.
De plus, la livre sterling a surtout souffert du regain de confiance dans le dollar qui enregistre des gains face aux principales devises sur le marché des changes. Pour preuve, la livre sterling a regagné aujourd’hui un peu de terrain sur le forex face à la monnaie unique européenne.
En revanche, l’euro poursuit sa baisse, s’inscrivant en dessous de 1,49 dollar. L’annonce du recul de l’économie allemande au deuxième trimestre a refroidi considérablement les cambistes qui attendent anxieusement d’autres indicateurs pour la zone euro dans la fin de journée.
En effet, le produit intérieur brut de la première économie de la zone euro a reculé depuis la première fois depuis quatre ans de 0,5% au deuxième trimestre. D’autres mauvaises nouvelles se sont accumulées concernant l’Allemagne, entraînant le cours de l’euro dans son sillage. La bonne performance du premier trimestre a été revue en baisse, à 1,3% contre 1,5% précédemment et les prix à la consommation ont connu une augmentation de 3,3% en juillet, soit la hausse la plus forte depuis 15 ans.
Dans un tel contexte, les hommes politiques essayent vainement de rassurer les investisseurs. Christine Lagarde a notamment réfuté pour l’instant l’hypothèse d’une récession dans la zone euro alors que les cambistes expriment de plus en plus leur défiance vis-à-vis de la monnaie unique européenne.