Cette semaine a été gouvernée par l’attente du discours de Ben Bernanke. Le président de la FED a fait le tour de la situation économique et monétaire aux Etats-Unis mais à l’issue de ce discours tant attendu par les marchés, on peut retenir qu’aucun engagement précis n’a été fait. Il a réaffirmé que la FED était en mesure d’agir bien que nous n’ayons aucune précision sur ces actions. Les doutes relatifs au QE3 restent d’actualité.
Les investisseurs ont fondé leurs espoirs sur la BCE à l’approche de sa réunion mensuelle prévue jeudi prochain. D’ailleurs, Mario Draghi, qui n’a pas assisté à la réunion des banquiers centraux ce vendredi, a attisé l’inquiétude des investisseurs sur le marché des devises qui ont interprété son absence comme un aveu des difficultés sur le continent européen. Cependant, il n’a pas manqué d’encourager Angela Merkel à accepter des mesures exceptionnelles pour sauver l’euro. L’Espagne risque de demander l’aide européenne tandis que la Grèce a établi son programme d’économies budgétaires, d’un montant de 12 milliards d’euros. De son côté, la BCE a calmé l’inquiétude des investisseurs en annonçant un programme de rachat de titres de dettes à court terme.
Le Japon a fait parler de lui en fin de semaine avec une consommation nationale plutôt encourageante. Cependant la baisse des prix peut dissuader les nippons de consommer d’avantage. Pour ne rien arranger, un blocage politique empêche l’émission d’obligations d’Etat. Dans ce contexte, les perspectives du pays sont à revoir. La Banque du Japon maintient toujours son taux directeur entre 0% et 0.1% pour encourager les flux monétaires.
Analyse technique
EURUSD: Toute la semaine, l’euro, comme toutes les autres devises, a profité de l’attente du discours de Bernanke. Face au dollar il s’est souvent placé au-dessus de la barre des 1.25 avec des fluctuations comprises entre 1.2466, enregistré mardi, et 1.2638 vendredi. La valeur du cours a progressé de 0.66% sur l’ensemble de la semaine et compte tenu des avancées du discours de Bernanke, la situation du dollar devrait se maintenir. Si la mise en place d’un QE3 n’a pas été annoncée, le processus n’a pas été exclu par Bernanke qui a réaffirmé la volonté de la FED d’intervenir dans le cadre de l’assouplissement monétaire. Dans les prochains jours, le dollar devrait peiner à remonter la pente face à l’euro, d’autant plus que la réunion mensuelle de la BCE tient les marchés dans l’expectative de nouvelles mesures en zone euro.
USDJPY: La tendance est toujours à la baisse du côté de l’USD/JPY. Après une perte de 1.31% la semaine dernière, la valeur chute cette fois de 0.44%. Sur les cinq jours, on a vu la paire fluctué entre un minimum de 78.1750 et un maximum de 78.8350 lundi. La valeur minimale s’est affichée vendredi après l’annonce d’un risque pour le Japon de manquer de liquidités avant fin octobre. Les investisseurs devraient continuer à craindre la dévaluation de la monnaie nippone.
GBPUSD: Face au dollar, la livre sterling a gagné du terrain cette semaine avec une progression de 0.43% sur les cinq jours avec un plus haut à 1.5897 vendredi et un plus bas à 1.5755 mardi après l’annonce d’un indicateur américain de la consommation plutôt encourageant.