Cette semaine, les marchés étaient dans l’attente d’avancées sur le “fiscal cliff” et sur l’aide financière en Grèce. Les négociations du gouvernement américain ont nourrit l’espoir d’une solution au mur budgétaire. Il ne reste que deux semaines au gouvernement pour trouver un accord avec les républicains sur les réductions de dépenses et les hausses d’impôts qui feront le budget. Si le débat n’avance pas, le pays risque de se retrouver en situation de défaut de paiement.
Pour le moment, peu de progrès ont été faits au niveau des négociations selon la Chambre des représentants qui s’est réunie jeudi. C’est donc les Etats-Unis qui feront la tendance des prochaines semaines. Les nouvelles inscriptions au chômage sont toujours en baisse et, de juillet à septembre, le rythme annualisé de croissance du PIB s’est accru de 2.7%. Mais les nouvelles outre-Atlantique ont étés plombées par la FED de Chicago avec un indice manufacturier en baisse à -0.56 en octobre, soit au même niveau qu’en novembre 2009, date d’entrée des Etats-Unis en récession.
En Eurozone, les créanciers de la Grèce sont parvenus lundi soir à un accord concluant une réduction de la dette grecque à 124% du PIB avant 2020, contre les 120% initialement en ligne de mire. La BCE a avancé une réduction des taux d’intérêts grecs et envisage de restituer 9 milliards d’euros de profits réalisés sur les obligations de l’Etat qui prévoit de son côté un rachat de dettes à hauteur de 10 milliards d’euros. Le bilan de l’Eurogroupe a donc rassuré les marchés.
Les bonnes nouvelles se sont poursuivies sur le continent européen. Les taux italiens se sont affichés à leur plus bas niveau depuis quatre ans, à 4.48%. L’indice de confiance des chefs d’entreprise et des consommateurs en zone euro est en hausse de 2 points. Jeudi, la Commission Européenne a approuvé le plan de restructuration de quatre banques espagnoles. L’Espagne vise un déficit budgétaire à 4.5% du PIB avant la fin de l’année. Ce déficit s’est établit à 4.13% du PIB de janvier à octobre. Aujourd’hui à 9h00, Christine Lagarde et Mario Draghi ont tenu une conférence de presse sur l’avenir de l’euro.
Les indicateurs macroéconomiques publiés cette semaine semblent conforter les prévisions mondiales de l’OCDE, revues à la baisse pour 2013. L’organisation prévoit un recul de 0.1% du PIB en zone euro et une hausse de 2% du PIB américain.
Outre-Manche, c’est la nomination de Carney à la tête de la Banque d’Angleterre qui a fait l’actualité. Les investisseurs s’attendent à des mesures quantitatives qui devraient conduire à une dévaluation de la livre. Mercredi, le pays a publié une croissance de 1% au troisième trimestre. Le rythme ne devrait pas se poursuivre à plus long terme.
La Chine a confirmé ses objectifs de croissance à 7.5% du PIB cette année.
Analyse technique:
EURUSD: La paire a progressé de 0.2% cette semaine, fluctuant entre un plus bas enregistré mercredi à 1.2880 et un plus haut à 1.3028 aujourd’hui. Avec l’optimisme des investisseurs quant à la situation en Grèce et la menace du “fiscal cliff“, l’EURUSD est donc repassé au-dessus des 1.30.
USDJPY: La paire a enregistré une progression de 0.32% cette semaine. La plus haute valeur s’est affichée à 82.74 aujourd’hui alors que le yen est en recul face à la majorité de ses contreparties. La stagnation des prix à la consommation a renforcé l’idée d’une intervention de la BoJ pour maitriser son inflation. La paire a atteint sa plus faible valeur de la semaine mercredi alors que le yen se consolidait face à toutes les devises.
GBPUSD: La paire a reculé de 0.08% cette semaine. Les cours ont fluctué entre 1.5962 affiché mercredi et 1.6063 atteint aujourd’hui après la publication d’un indice britannique de confiance des consommateurs en hausse sur le mois de novembre. Il s’est établit à -22 contre un consensus à -30.