Les éléments Forex clés
• L’euro profite d’anticipations sur l’aide en Espagne
• Nouvelle recapitalisation de Bankia
• Vers une contraction en Europe au troisième trimestre
La monnaie unique remontait hier face à la plupart de ses contreparties majeures.
Après un rebond technique dans la nuit, la paire EURUSD est remontée à cause de spéculations sur un effort accru pour normaliser la situation dans le secteur bancaire espagnol. L’euro s’envolait ainsi en quelques heures de 0.68% face au billet vert, le marché réagissant aux mauvais indicateurs américains de la journée également. Outre Atlantique, les nouvelles inscriptions aux allocations chômage progressaient un peu plus qu’attendu tandis que les activités de constructions et manufacturière de la région du Nord-Est reculaient.
La paire se stabilisait à la clôture des places européennes aux alentours de 1.2356 dollar pour un euro, aidée par un support à 1.235. La tendance est légèrement haussière ce matin, l’euro s’échangeant à 1.2365 dollar grâce aux déclarations d’Angela Merkel en déplacement au Canada. La chancelière allemande a en effet renouvelé son soutien au président de la Banque Centrale Européenne.
Les cambistes pariaient hier sur une prochaine intervention de la Banque du Japon, ce qui a conduit la paire EURJPY à fortement progresser (+0.92% en 24h) à 98.15 yens pour un euro.
Enfin l’EURGBP s’établissait à 0.7852 pound, après un gain de 0.20%. Malgré un léger recul de la Livre sterling dans la matinée (à 0.7815) la devise britannique prenait 0.44% au cours de l’après midi, en raison des bonnes statistiques des ventes au détail publiées par le Royaume Uni.
En zone euro, des informations de presse faisaient état du versement imminent, et plus tôt que prévu, de premières tranches d’aides aux banques espagnoles.
Ainsi, Bankia, nationalisée en mai par Madrid, recevra une part des 19 milliards d’euros promis par le gouvernement via une aide européenne dédiée au secteur bancaire espagnol, déclarait hier le ministère de l’Economie espagnol. Lourdement exposé à l’éclatement de la bulle immobilière locale, la quatrième banque du pays devrait “recevoir ces fonds rapidement“.
Ces informations, ainsi que la crainte de voir la Grèce demander un nouveau délai dans l’application de ses mesures d’austérité, conduisaient les économistes à penser que la zone euro va s’enfoncer dans la récession et ne devrait pas retrouver la croissance avant 2013. Les indicateurs publiés en début de semaine montrent que la zone euro n’a échappé que de justesse à la récession au premier semestre. L’Allemagne était le seul grand pays à bénéficier d’une légère croissance au deuxième trimestre, tandis que la France stagnait.
Le consensus estime ainsi que le produit intérieur brut de la zone devrait se contracter au troisième trimestre du même ordre de grandeur qu’au deuxième, soit 0.2%. Bien que globalement identique, ce recul ne se divisera pas de la même manière. Une récession bien plus sévère en Italie et en Espagne, et un effondrement de la Grèce sont à craindre tandis que l’Allemagne et la France renoueraient avec la croissance.