Les éléments Forex clés
• La monnaie britannique en forme
• L’euro plombé par l’anxiété des investisseurs
• Réunion attendue de l’Eurogroupe
La BoE ayant annoncé vendredi un assouplissement quantitatif de 50 milliards de livres, par rachat d’actifs risqués aux banques commerciales, la monnaie britannique devenait le chouchou des marchés en atteignant 1.2626 pour un euro (son plus haut niveau depuis 2008) et 1.5477 pour un dollar.
La publication d’indicateurs du taux de chômage américain, moins brillants qu’anticipés, affaiblissait la monnaie unique qui perdait 0.86% face au dollar ce vendredi. L’euro confirmait sa forte baisse des jours précédents (-0.98% jeudi et -0.71% mercredi) faisant suite à l’annonce du chef de la BCE de ne pas reprendre le programme de rachat d’actifs.
La monnaie unique tombait ainsi à 1.2261 durant le weekend, son plus bas niveau depuis juillet 2010. Depuis l’ouverture de Tokyo et des places boursières européennes, l’euro suit une tendance haussière contre le billet vert, franchissant 1.2300 dès l’ouverture du CAC 40.
Dans ce contexte la monnaie unique devrait osciller entre 1.2250 et 1.2350, connaissant une légère appréciation.
Ces chiffres, comme l’annonce de la nouvelle baisse des taux de refinancement chinois, n’étaient pas de nature à rassurer les investisseurs concernant la croissance mondiale. La liquidation de la plupart des actifs risqués, dont l’euro fait partie depuis la crise des dettes souveraines, a été la stratégie privilégiée des traders.
Après la réaction euphorique des marchés liée à l’annonce de l’accord de Bruxelles le 29 juin, la réalité et l’absence de concrétisation des mesures votées frappent de nouveau l’Europe.
Afin d’endiguer ce phénomène et de donner des gages aux marchés, les ministres des Finances des pays membres doivent se rencontrer à Bruxelles aujourd’hui en fin d’après-midi.
A l’ordre du jour: finaliser l’aide promise aux banques espagnoles (les taux d’emprunts espagnols s’étant envolés de près 0.9 point de pourcentage depuis jeudi dernier), scruter l’état des finances grecques et commencer à définir les contours de la future union bancaire pour restaurer la crédibilité politique du Conseil Européen.
Le marché n’attend pas énormément de cette rencontre puisque les grandes décisions sur la Grèce, Chypre et les banques espagnoles devraient être repoussées à une prochaine réunion, le 20 juillet. Cependant un échec serait un nouveau coup dur pour la monnaie unique.