La semaine passée a montré que les économies de la Triade sont en train de se consolider mais cette consolidation risque de prendre malheureusement un certain temps. Les données concernant la croissance aux Etats-Unis publiées vendredi dernier ont montré que la reprise sera lente mais continue.
La semaine qui s’annonce va faire une large place aux consommateurs avec la publication de données concernant l’inflation mais aussi le chômage. Le rapport sur l’emploi américain attendu vendredi constituera comme toujours le point clé de la semaine mais l’emploi dans la zone euro risque également d’attirer l’attention mardi.
Le redressement du marché de l’emploi a pour l’instant été anémique dans les économies développées, ce qui laisse planer de nombreux doutes sur la pérennité de la croissance économique.
Non seulement la croissance est anémique dans de nombreux pays développés mais l’inflation devient une préoccupation de plus en plus importante, et pas seulement dans les pays émergents. L’inflation dans la zone euro qui est attendue lundi et la rencontre de la BCE jeudi seront surveillées donc de près par les investisseurs. Certains membres du conseil des gouverneurs, comme Smaghi, ont exprimé publiquement leurs inquiétudes concernant l’inflation. Pour autant, la BCE maintient officiellement pour le moment ses taux inchangés. Néanmoins, les rumeurs de hausse des taux d’intérêt ont favorisé la semaine dernière l’euro, phénomène qui pourrait encore se produire cette semaine.
Le même problème se pose également au Royaume-Uni mais le gouverneur King semble être confiant et les analystes s’attendent à ce que les taux soient maintenus à leur niveau actuel tout au long de l’année 2011, en dépit des divisions du comité de politique monétaire. La marge de hausse e la livre sterling semble donc entamée en ce début du mois de février.
Enfin, un facteur à ne pas négliger est la confusion politique en Egypte et, plus secondairement en Jordanie. La question n’est pas de savoir si les investissements étrangers en Egypte sont en danger mais plutôt de savoir comment vont réagir les investisseurs alors que le pays sombre dans la crise politique et que l’armée a été déployée dans les rues. Il est probable que l’atmosphère en Egypte et le risque de contagion continue de peser sur les valeurs des marchés financiers, incitant les traders à se replier sur les valeurs refuge et à éviter à tout prix les monnaies arabes, comme la livre égyptienne.