Début août, le député de la Douma et membre du Conseil national Bancaire, Anatoli Aksakov, avait plaidé pour une dévaluation radicale du rouble, de 30 à 40%, afin de relancer la compétitivité de l’industrie russe. Il soulignait notamment que la dévaluation de 1998 de la devise russe avait permis la croissance forte constatée à partir de 2000. Il n’aura pas fallu attendre longtemps avant que les autorités russes ne répliquent puisqu’hier, le ministre des Finances, Koudrine, a fermement exclu l’hypothèse d’une dévaluation de la monnaie russe tant que les prix du pétrole restent élevés. D’octobre 2008 à janvier 2009, la banque centrale russe avait effectué plusieurs dévaluations du rouble afin de sortir l’économie russe de la crise. Depuis, le rouble s’est stabilisé sur le marché des changes, à la faveur du retour de la confiance des investisseurs et du rebond des prix des matières premières.
Du côté de la paire euro/dollar, la monnaie unique européenne s’affichait en légère hausse aujourd’hui, les investisseurs attendant en fait les conclusions de la réunion de la Fed avant de prendre position. Les cambistes espèrent que cette réunion aboutisse à une sortie prochaine de la stratégie d’assouplissement quantitatif qui pèse beaucoup sur le taux de change de la devise américaine. En revanche, alors que l’hypothèse d’un prochain relèvement des taux de la Fed a porté le dollar en fin de semaine dernière, les analystes jugent clairement une telle éventualité prématurée.
Enfin, le yen a fini par réagir à la publication des bonnes statistiques venues de l’archipel. En fait, la devise nippone a profité aujourd’hui d’un double mouvement. D’une part, le yen a capitalisé sur son statut de valeur refuge à la suite d’une hausse moins forte que prévu de la production industrielle chinoise au mois de juillet. D’autre part, le yen a profité de l’amélioration de l’indice de confiance des consommateurs japonais et des propos de la Banque du Japon selon laquelle la situation économique dans l’archipel a fini de se détériorer.