L’univers économique n’est pas exempt d’indicateurs pour le moins surprenants. On sait ainsi que l’ancien chef de la banque centrale américaine, Alan Greenspan, regardait de près l’évolution des ventes de sous-vêtements masculins pour savoir dans quelle direction l’économie allait.
Plus ou moins dans le même registre, une étude très sérieuse de 2012 du professeur Tatu Westling de l’Université d’Helsinki a mis en lumière une corrélation entre la taille du pénis et la croissance économique.
Analysant des données à propos du PIB et la taille du pénis pour l’année 1985 dans 76 pays, le professeur Tatu Westling en déduit que les pays où la taille moyenne de l’organe sexuel masculin est dans la moyenne mondiale sont ceux qui ont les niveaux de croissance les plus élevés. En l’occurrence, on retrouve dans ce lot des pays comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada et la Suisse.
En considérant qu’un haut niveau de testostérone est associé à une prise de risque élevée, il explique la corrélation qu’il a démontré par le fait que l’organe sexuel masculin agit comme un intermédiaire dans cette prise de risque. Par conséquent, les pays qui ont un comportement pas suffisamment ou trop risqué ont des performances moins bonnes que ceux qui prennent des risques plus mesurés.
On remarque toutefois que la France, dans cette étude, fait partie des exceptions, avec un haut niveau de PIB et une taille moyenne de l’organe sexuel supérieure à la moyenne mondiale, autour de 16 cm…
La solidité scientifique d’une telle approche peut laisser perplexe et il n’est pas certain qu’elle soit valide si on prend des données plus récentes. En tout cas, elle montre une nouvelle fois que l’économie fourmille d’originalités et n’est pas la discipline rébarbative trop souvent caricaturée. On pourra enfin souligner que le mérite de cette étude fut d’avoir voulu mieux prendre en compte les facteurs biologiques et sexuels afin de comprendre l’évolution de la croissance alors que la démarche habituelle s’arrêtait aux facteurs économiques, sociaux et politiques.
Dans la foulée de cette étude, d’autres ont aussi essayé de mieux analyser l’importance de la testostérone dans le déclenchement des crises financières. La plus célèbre recherche à ce propos est celle de Coates et Herbert, deux chercheurs de l’Université de Cambridge, qui a démontré qu’une diversification du profil endocrinien des traders pourrait réduire la prise de risque dans les salles de marché et donc, au final, l’émergence de nouvelles crises.