En ce début de semaine, la monnaie unique européenne progressait légèrement face à la devise américaine dans les échanges européens. Après avoir connu plusieurs mois de remontée face à l’euro, il semble que le dollar entame une phase de consolidation, marquée par la récession outre atlantique. Les signes de la récession aux Etats-Unis, notamment le bond du chômage à 6,5% de la population active, devraient limiter le potentiel de hausse du dollar face à l’euro dans les prochaines semaines. Les cambistes sont évidemment dans l’attente de la nomination du nouveau secrétaire au Trésor par Barack Obama qui s’est dit en fin de semaine dernière, lors de sa première conférence de presse en tant que président nouvellement élu, favorable à un plan de relance visant à aider les classes moyennes et le secteur automobile de Détroit. Par ailleurs, cette semaine, les cambistes suivront avec attention les nouveaux chiffres attendus outre atlantique, en l’occurrence aux chiffres des ventes de détail et à l’indice de confiance des consommateurs vendredi. Ces chiffres devraient confirmer la récession en marche aux Etats-Unis.
Enfin, l’actualité du marché des changes a tourné ce week-end autour de la Chine qui vient d’annoncer un plan de relance budgétaire de 4000 milliards de yuans sur deux ans. Après une croissance qui est tombée au troisième trimestre à 9%, soit son plus bas niveau depuis cinq ans, les autorités chinoises ont décidé de stimuler la consommation intérieure pour pallier la chute des exportations vers l’Europe et les Etats-Unis en raison de la crise financière. Ce plan de relance qualifié de « géant » par certains commentateurs intervient après différences mesures prises récemment pour faire face à la récession mondiale, notamment les baisses successives des taux par la banque centrale, la dernière intervention datant du 29 octobre. C’est la plus grave crise financière à laquelle doit faire face la Chine depuis la crise asiatique de 1998 qui avait nécessité la mise en route d’un plan de relance similaire. Le plan chinois a été très bien accueilli par les bourses et devrait a priori profiter aux devises qui sont très dépendantes du cours des matières premières, comme le dollar australien ou le dollar néo-zélandais.