En raison du triomphe des frères Guénot aux JO de Pékin en lutte gréco-romaine, du break de l’ancienne championne olympique Laure Manaudou et du récent succès du plongeur français Alain Bernard (ci-contre) qui a décroché l’or sur le 100 mètres, les médias français ont presque éclipsé la détérioration de l’économie de la zone euro et les risques de récession qui pèsent notamment sur l’économie française.
En effet, l’appel à la raison lancée par la ministre de l’économie Christine Lagarde est presque passé inaperçu tout comme la réponse très démagogique du premier secrétaire du Parti Socialiste accusant la politique du gouvernement d’être à l’origine de tous les maux actuels.
Entre temps, loin de ces polémiques d’apothicaires, le dollar enregistre de très bonnes performances suivant la voie royale tracée par Alain Bernard. La devise américaine conserve en effet ses gains face aux principales devises sur le marché des changes, notamment face à la monnaie unique européenne, au yen et à la livre sterling.
L’annonce d’une augmentation de l’inflation outre atlantique au mois de juillet, augmentation de près de 0,8%, soit 5,6% sur un an, a en fait dopé le dollar hier. En effet, un tel niveau d’inflation n’avait pas été atteint depuis janvier 1991. Les cambistes ont alors de nouveau spéculé sur une éventuelle hausse des taux d’intérêt de la Réserve Fédérale. En fait, l’inflation ne semble désormais plus représenter un souci pour les investisseurs du marché des changes qui font confiance à la banque centrale pour éviter les effets de second tour.
Du côté de la zone euro, le pessimisme prévaut toujours dans la zone euro ce qui explique le net décrochage ces derniers jours de la monnaie unique européenne sur le marché des changes. Cette dernière évolue dorénavant aux alentours de 1,48 dollar.