L’activisme européen du premier ministre socialiste hongrois, Ferenc Gyurcsany, n’a pas été récompensé. En tout cas, le forint n’en a pas profité depuis le début de la semaine.
En effet, il faut rappeler que c’est le premier ministre hongrois qui a, ce week-end, plaidé auprès des membres de la zone euro la cause des pays d’Europe de l’Est en proposant un vaste plan d’aide estimé à 190 milliards d’euros. Après le refus d’un tel plan, les devises d’Europe de l’Est ont fortement chuté en début de semaine.
Cependant, depuis, elles se sont légèrement relevées face à la monnaie unique européenne. Certes, les analystes du marché des changes ne s’attendent pas à un rétablissement aussi soudain mais la récente hausse du zloty polonais et de la couronne tchèque peut apparaître comme réconfortante pour les pays concernés.
En fait, cette hausse s’explique par le communiqué de presse publié aujourd’hui par les banques centrales de la région. Ce dernier soulignait le besoin d’un traitement différencié des Peco en fonction des situations économiques et monétaires propres à chaque pays. Seule la banque centrale de Hongrie ne s’est pas jointe à ce communiqué commun, ce qui fut mal interprété par les investisseurs. Ces derniers ont donc tout naturellement sanctionné le florin alors que les autres monnaies d’Europe de l’Est ont profité d’un répit.
Enfin, la monnaie unique européenne s’affichait toujours assez faible par rapport au dollar sur le marché des changes, au fur à mesure que les inquiétudes concernant les perspectives économiques dans la zone euro et au Japon s’amplifient. Le dollar a été récompensé par les investisseurs du fait des nombreuses mesures prises par les autorités américaines, les cambistes saluant la rapidité de la nouvelle administration américaine à prendre à bras le corps la crise économique.