A 10h50, heure de Paris, l’EURGBP était en très léger recul de 0.12% par rapport à son cours d’ouverture, à 0.8800 dans un marché calme marqué par la faiblesse des nouvelles économiques. Après les gains énormes d’hier, notamment pour les indices boursiers, c’est le calme qui prédomine, à l’image de la Bourse de Paris qui a ouvert en hausse de seulement 0.23%, un important contraste avec la progression de plus de 6% lors de la séance de jeudi.
Scénario EURGBP du jour:
Depuis la séance d’hier, un nouveau mouvement semble s’opérer sur le cross EURGBP. L’accord massif européen sur la crise souveraine a eu, pour conséquence directe, de faire perdre à la livre sterling son statut de valeur refuge face à l’euro. Ainsi, lors de la séance de jeudi, le cross a évolué dans une bande de fluctuation comprise entre 0.8687 et 0.8831.
En ce vendredi matin, dernier jour de trading d’une semaine forte en émotion, le cross avait perdu un peu de terrain par rapport à son plus haut d’hier, avec une perte d’environ 30 pips à l’heure où nous écrivons. Ce léger mouvement de repli s’explique surtout par les prises de bénéfice qui vont s’accumuler tout au cours de cette séance après les gains énormes enregistrés hier, rappelons notamment que le cross majeur EURUSD a atteint la barre de 1.42 hier soir.
Pour cette séance, le cross EURGBP va rester toujours dans une position dominante, avec une bande de fluctuation comprise entre 0.8750 et 0.8850. Il y a très peu de chance pour que la paire renoue avec ses plus bas d’hier et nous pensons qu’elle va surtout se stabiliser autour de 0.8800.
Point sur les fondamentaux EURGBP:
Nul n’est en mesure d’affirmer que la crise souveraine européenne est terminée mais, force est de reconnaître que les européens ont enfin réussi à convaincre les marchés financiers de leur volonté et de leur capacité à surmonter la crise.
En ce début d’échanges européens, de nouvelles informations circulent sur le package mis en place jeudi. Ainsi, selon un article du Financial Times, contrairement à de précédentes rumeurs, la Chine pourrait investir jusqu’à 100 milliards de dollars dans le FESF ou un nouveau fonds mis en place sous sa houlette et en collaboration avec le FMI afin d’aider la zone euro. Cette information n’a pas encore été confirmée officiellement par Pékin qui maintient pour l’instant ses achats ciblés de dette souveraine, comme au cours des mois précédents.
Plus de précisions devraient être fournis aujourd’hui puisque le directeur du FESF, l’allemand Klaus Regling, est attendu à Pékin aujourd’hui avant de se rendre à Tokyo durant le week-end afin de rencontrer les responsables nippons qui pourraient aussi répondre à l’appel européen.
Si l’aide plus que substantielle de la Chine se confirmait, le pays possèderait ainsi un réel levier politique face à l’Europe dans les différents litiges qui les opposent, notamment concernant le taux de change du yuan. D’où certaines critiques de la part de responsables socialistes français depuis hier, qui ont été relayées par la presse hexagonale.