Le recours totalement abusif des autorités monétaires à la planche à billets, sans aucune stratégie de sortie, a conduit à une inévitable dévaluation de la monnaie nationale, à l’émergence d’un vaste marché noir et aussi à l’accroissement de la spéculation.
Plusieurs voix, même au sein du Zimbabwe, se sont élevés depuis plusieurs mois pour demander la tête du gouverneur central qui reste en fonction, en dépit des politiques totalement inadaptées qu’il a mis en oeuvre, selon lui, sous la contrainte du gouvernement ZANU PF. Les regrets du gouverneur devrait, assez logiquement, le conduire à démissionner. Ce dernier a conduit à une telle incurie que le pays fut contraint en 2009 d’abandonner le dollar zimbabwéen, devenu sans valeur, pour adopter un système monétaire mixte basé principalement sur le dollar US et le rand sud-africain.
En 2009, la banque centrale du Zimbabwe reçu un prix des IgNobels pour avoir, au plus fort de la crise, mis en circulation des billets de banque pouvant aller jusqu’à 100 000 milliards de dollars zimbabwéens.