La récente hausse de l’euro pourrait être une simple pression de courte durée caractérisant la recherche de gains par les investisseurs. Mais, cette hausse pourrait aussi être symptômatique d’un changement plus notable de sentiment sur la paire qui pourrait profiter sur le long terme à l’euro.
Il ne fait par ailleurs aucun doute que la conférence de presse de la BCE hier fut un moteur significatif de hausse pour la devise de la zone euro. Le président Trichet a souligné que le conseil des gouverneurs s’inquiète de plus en plus des pressions inflationnistes qui sévissent dans la zone euro, pressions qui sont prouvées par les récentes données économiques. En effet, l’inflation en décembre a atteint 2.2% sur un an, largement au-dessus de l’objectif fixé par les autorités monétaires de Francfort. Par ailleurs, Jean Claude Trichet a rappelé que la BCE n’est pas en soi engagée à ne pas remonter les taux, bien que ses déclarations furent légèrement atténuées ce matin.
Enfin, un autre facteur qui a poussé l’euro à la hausse hier fut la mauvaise nouvelle concernant les inscriptions au chômage aux Etats-Unis mais il est probablement erroné de porter trop attention à cet indicateur pour expliquer le récent succès de l’EUR/USD sur le Forex.
Les indicateurs économiques qui sont attendus dans l’après-midi devraient peut-être donner des indications utiles sur la prochaine tendance de l’euro, à savoir si ce sursaut est un accident ou une tendance de fond. Au menu du calendrier économique, plusieurs indicateurs pour le mois de décembre, notamment les ventes au détail, la production industrielle et surtout l’indice de confiance de l’Université du Michigan.