Après une chute initiale face au dollar américain, la monnaie nippone a repris le chemin de la hausse dans les échanges asiatiques ce matin après que la BoJ se soit abstenue de mettre en oeuvre de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire.
La hausse du yen est la répercussion directe de nouveaux rapports américains et chinois concernant un affaiblissement de la reprise économique mondiale, ce qui avantage évidemment mécaniquement le yen sur le marché des changes. Le yen a notamment réagi à un rapport de Pékin montant que la Chine a connu un excédent commercial surprise en mars.
La hausse de la monnaie japonaise a été assez importante dans les premiers échanges, avec un gain de 0.4% face au dollar américain, sous le niveau de 82 yens et de 0.6% face à l’euro, autour de 106 yens. Ce mouvement devrait se poursuivre dans les jours qui viennent.
Les cambistes seront attentifs cet après-midi au discours de Ben Bernanke qui pourrait dévoiler à cette occasion quelques considérations pertinentes sur l’état de l’économie mondiale.
Statu quo monétaire attendu cette semaine en Asie
Toujours en Asie, les marchés financiers s’attendent à ce que l’Autorité Monétaire de Singapour décide de maintenir la bande de fluctuation de la devise nationale face à l’USD alors que la hausse des prix à la consommation limite fortement les possibilités d’assouplissement de la politique monétaire. Cette décision devrait être annoncée officiellement le vendredi 13 avril. Si ces spéculations se vérifient, l’Autorité Monétaire de Singapour rejoindrait alors plusieurs banques centrales de la région qui ont décidé de privilégier le statu quo en raison d’un regain d’inflation. Il s’agit notamment des banques centrales de Thaïlande et d’Australie. Les économistes s’attendent aussi à un statu quo cette semaine en Indonésie et en Corée du Sud.
La zone euro à l’heure de l’adjudication italienne
En Europe, les marchés financiers ont ouvert dans le rouge après un week-end prolongé pour cause de fête pascale. En l’absence d’indicateurs macroéconomiques majeurs, une nouvelle fois l’attention des marchés financiers va se porter sur les adjudications française et italienne. La France a prévu de lever 7.8 milliards d’euros aujourd’hui tandis que l’Italie doit lever demain 11 milliards pour des dettes arrivant à maturité entre 2015 et 2023. Il ne serait pas surprenant, étant donné le mauvais résultat de l’adjudication espagnole de la semaine dernière, de constater une montée des tensions sur les taux français aujourd’hui.
Le vrai test pour la zone euro est toutefois demain avec l’adjudication italienne. Si les taux s’affichent en hausse, cela serait certainement de mauvais augure pour la zone euro et pour la monnaie des 17 qui pourrait alors franchir à la baisse le niveau psychologique de 1.30 face au dollar américain. D’ici à la fin de l’année, les experts Forex sont pessimistes pour l’EURUSD avec une estimation de 1.24 pour Wells Fargo et de 1.26 pour Westpac Banking.