L’anxiété allait croissante aujourd’hui sur le marché des changes au fur à mesure que la séance de demain approche. Celle-ci doit être cruciale à maints égards, d’une part à cause de la décision de la Banque Centrale Européenne d’abaisser ou non ses taux, puis, d’autre part, à cause de la publication du test de stress concernant les banques américaines.
Dans ce climat, le yen, en tant que valeur refuge accentuait son avance sur les autres devises, notamment l’euro. La monnaie unique européenne s’affichait aussi en baisse face au dollar qui profitait tout de même moins du climat actuel sur le marché des changes que la devise nippone.
Outre la décision de la Banque Centrale Européenne d’abaisser de nouveau ses taux, pour les inscrire à 1%, la monnaie unique européenne fut handicapée par la publication des chiffres des ventes de détail du mois de mars qui ont baissé de 0,6%.
La réunion de la Banque d’Angleterre est également attendue demain, pouvant influer sur le cours de la livre sterling qui, depuis lundi, affiche de bonnes performances sur le marché des changes.
Surtout, les investisseurs du forex jetteront un oeil très attentif aux résultats du test de stress pratiqué par le Trésor américain. Suite à des fuites dans la presse, les investisseurs savent d’ors et déjà que près d’une dizaine d’établissements bancaires outre atlantique devraient de nouveau lever des fonds pour faire face à la recrudescence du chômage et à la crise du marché de l’immobilier. D’après une information divulguée par le Wall Street Journal, Bank of America devrait lever entre 33,9 et 35 milliards de capitaux frais supplémentaires tandis que le montant se chiffre à 10 milliards de dollars pour la banque Citigroup. Comme le prouve ces chiffres, la crise est encore loin d’être passée et même si la reprise approche outre atlantique, elle devrait se faire particulièrement lentement.