Si les politiques, au moins en Europe continentale et aux Etats-Unis, affichent unanimement leur confiance dans la solidité de l’eurozone, les parieurs britanniques sont à l’unisson de leurs responsables politiques, David Cameron en tête, qui sont plutôt sceptiques sur l’avenir de la monnaie des dix-sept.
Ce n’est pas une nouveauté pour qui connait la position britannique vis à vis de la construction européenne. Ainsi, ce n’est une surprise pour personne, ou presque, d’apprendre qu’à l’aube du Sommet Européen, les joueurs d’outre-Manche en sont à parier sur le premier pays qui va quitter l’eurozone. Nulle surprise également lorsqu’on apprend que la Grèce est favorite…
Hier, William Hill, l’un des spécialistes britanniques du pari, a ainsi dévoilé les cotes en ce moment sur l’avenir de la zone euro. C’est une cote de 3 contre 1 qui est proposée pour une disparition de l’euro d’ici à 2013 (soit un gain de 3 livre pour un mise de 1 livre si le scénario catastrophe se réalise) et la maison de paris table également qu’il y a quatre chances sur cinq pour que la Grèce quitte l’euro.
Quiconque suit les paris britanniques se rappellera que ce n’est pas la première fois que nos amis britanniques misent sur une fin de l’euro. Par le passé, ils ont rapidement déchanté…Cela risque, encore, d’être le cas mais ils pourrait avoir raison, en revanche, sur une sortie de la zone euro de la Grèce au cours de l’année prochaine. Nombreux sont les économistes qui n’excluent pas ce scénario, en dépit du versement d’une nouvelle tranche d’aide au pays il y a peu.