D’après un sondage publié par Madame Figaro/CSA, 84% des français feraient plus confiance aux femmes qu’aux hommes pour sortir le pays de la crise financière. En attendant, les yeux des cambistes ne sont pas braqués sur Christine Lagarde, mais bien sur un homme, Jean Claude Trichet.
Pour une fois, les spéculations de dernières minutes n’ont pas de raison d’être. Au milieu de la semaine dernière, Jean Claude Trichet fut assez clair : c’est à une nouvelle baisse des taux de la BCE que les cambistes doivent s’attendre. En effet, il est temps d’agir et d’envoyer un signal fort aux marchés, comme l’a laissé entendre ce week-end le président de la Commission Européenne, José Manuel Barroso. L’euroland s’enfonce dangereusement dans la crise et la récession, avec un taux de chômage qui est monté à 7,7% en octobre, soit son plus haut niveau depuis presque deux ans. Ainsi, c’est à une baisse d’au moins 0,75 point que s’attendent les marchés.
Le revers de la médaille est qu’en baissant les taux, la BCE rend l’euro moins attractif face au dollar qui commence cette semaine requinqué.
Outre la Banque Centrale Européenne, de nombreuses banques centrales devraient poursuivre une politique d’assouplissement monétaire très volontariste cette semaine, notamment la Banque d’Angleterre et les banques centrales d’Australie et de Nouvelle-Zélande. Les baisses attendues ne devraient de toute évidence pas favoriser un redressement des dollars néo-zélandais et australiens qui sont passés en quelques semaines du statut de chouchou du marché des changes à celui de paria.