En dépit de la confirmation de l’entrée en récession des Etats-Unis depuis un an, comme l’a révélé le Bureau national de la recherche économique, le dollar résiste plutôt bien face aux autres devises, enregistrant simplement une petite baisse en milieu d’échanges européens. En fait, le statut de valeur refuge du dollar continue de le protéger des mauvaises nouvelles qui s’accumulent, mais les autres devises du marché des changes n’en profitent pas ce qui explique leur baisse. En effet, les inquiétudes ont repris de plus belle parmi les cambistes depuis le début de semaine alors que la semaine dernière avait connu une reprise de la confiance.
Le balai des baisses de taux dans la plupart des pays industrialisés nourrit ce sentiment d’incertitude des traders. La Banque centrale australienne a déjà décidé une baisse d’un point de pourcentage de son principal taux d’intérêt, le portant ainsi à 4,25%, soit son plus bas niveau depuis près de six ans. Les cambistes s’attendent à ce que la Banque d’Angleterre et la Banque Centrale Européenne suivent ce qui explique que la monnaie unique européenne et la livre sterling sont sous pression depuis lundi. Les tendances désinflationnistes ont par ailleurs de nouveau été confirmées dans la zone euro, avec un nouveau repli des prix à la production en octobre, ce qui ouvre un vrai boulevard à Jean Claude Trichet pour soutenir la croissance.
Enfin, le yuan continue son glissement face au dollar. Après une forte chute hier, la banque centrale chinoise a décidé de fixer son cours pivot à 6,8527 yuans pour un dollar alors qu’au mois de novembre, le taux de change moyen était de 6,8286 yuans selon le site officiel Chinamoney.com. Ce nouveau cours pivot déroute certains traders qui déduisent que la banque centrale est disposée à laisser filer le yuan face au dollar afin de soutenir la croissance et de doper les exportations qui sont en berne depuis quelques mois.