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Les difficultés bien dissimulées des banques publiques allemandes

La robuste économie allemande devrait normalement posséder un secteur bancaire parmi les plus solides d'Europe. Après tout, les banques outre-Rhin n'ont pas fait parler d'elles comme les banques en Irlande, en Espagne ou encore en Grèce. Et pourtant, le secteur bancaire allemand est loin d'être exempt de difficultés.

Elles sont majoritairement concentrées au niveau des banques publiques allemandes, longtemps inféodées aux intérêts politiques et qui étaient, jusqu'à récemment encore, le modèle même du capitalisme rhénan. Ces banques publiques représentent jusqu'à 20% du marché bancaire outre-Rhin.

Les difficultés, contrairement à ce qu'on pourrait croire, remontent déjà à de nombreuses années. Il faut revenir à 1989. A cette époque, l'Union Européenne impose aux établissements de crédit un ratio de solvabilité de 8%. Un peu comme en France avec les banques nationalisées, les banques publiques allemandes ont atteint ce nouveau ratio avant la date limite - fin 1992 - par d'ambitieux arrangements comptables souvent tolérés par les régulateurs. En effet, les länder étaient bien incapables de faire face aux besoins de recapitalisation des établissements concernés.

Banques publiques_allemandes

La robuste économie allemande devrait normalement posséder un secteur bancaire parmi les plus solides d’Europe. Après tout, les banques outre-Rhin n’ont pas fait parler d’elles comme les banques en Irlande, en Espagne ou encore en Grèce. Et pourtant, le secteur bancaire allemand est loin d’être exempt de difficultés.

Elles sont majoritairement concentrées au niveau des banques publiques allemandes, longtemps inféodées aux intérêts politiques et qui étaient, jusqu’à récemment encore, le modèle même du capitalisme rhénan. Ces banques publiques représentent jusqu’à 20% du marché bancaire outre-Rhin.

Les difficultés, contrairement à ce qu’on pourrait croire, remontent déjà à de nombreuses années. Il faut revenir à 1989. A cette époque, l’Union Européenne impose aux établissements de crédit un ratio de solvabilité de 8%. Un peu comme en France avec les banques nationalisées, les banques publiques allemandes ont atteint ce nouveau ratio avant la date limite – fin 1992 – par d’ambitieux arrangements comptables souvent tolérés par les régulateurs. En effet, les länder étaient bien incapables de faire face aux besoins de recapitalisation des établissements concernés.

Pour autant, il n’y a pas eu de crise dans l’immédiat. En effet, ces banques bénéficiaient d’une garantie publique qui leur permettaient d’avoir d’un rating avantageux de la part des agences de notation et, par conséquent, des taux d’intérêt préférentiels sur le marché. Jusque là, tout va bien.

C’était sans compter l’Union Européenne, une nouvelle fois, qui au nom de la concurrence ordonne la fin des garanties publiques avec une date limite fixée à 2005.

Ayant adopté jusqu’à là des comportements prudents, les établissements de crédit réalisent vite que cela signifie la fin d’un accès facile au crédit sur les marchés financiers. A la recherche de rendements élevés pour compenser, les banques publiques s’engouffrent dans une brèche dangereuse en achetant abondamment des produits structurés américains, de type RMBS ou CDO, qui vont en 2007 être à l’origine de la crise des subprimes.

Déjà mal capitalisées, les banques publiques allemandes doivent en plus affronter la crise bancaire mondiale et ses conséquences désastreuses. Ces établissement de crédit n’ont pas d’impact systémique potentiel mais leur faiblesse pourrait toutefois aboutir à une remise en cause profonde du modèle bancaire allemand, l’un des plus fragmentés et dense de la zone euro.

A coup de recapitalisations et de restructurations à peine commencées, l’Allemagne a réussi à éviter jusqu’à présent la catastrophe mais les banques publiques continuent d’avoir dans leurs livres des montants énormes de créances douteuses qu’il faudra gérer sur le long terme par extinction ou par opportunité de marché.

Les difficultés des banques allemandes sont hors des radars. La Bundesbank a tout fait depuis le début de la crise pour éviter que le nouveau superviseur bancaire européen, la BCE, ne soit chargé d’exercer une tutelle sur ces établissements de crédit.

Pour autant, nul n’est dupe: lors de son intervention en juillet devant la commission d’enquête du Sénat “sur le rôle des banques et acteurs financiers dans l’évasion des ressources financières”, l’ancien directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn avait à mots à peine voilés souligné la fragilité bancaire allemande.

Loin de l’image idyllique véhiculée par une partie des médias et des dirigeants sur la santé économique de l’Allemagne, le pays fait face à de nombreux défis et l’un des plus pressants est certainement de restructurer totalement son secteur bancaire, avec en tête les banques publiques qui sont inefficaces d’un point de vue économique, et à la merci d’intérêts politiques locaux.

 

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