Les résultats économiques remarquables de l’économie américaine renforcent la quasi-certitude d’une hausse des taux d’intérêts de la Fed en décembre. Le ton conciliant de la présidente de la Réserve Fédérale, Janet Yellen, lors de sa parution semestrielle face au Congrès américain a donné un coup de fouet supplémentaire au Dow Jones ainsi qu’à l’ensemble des actifs à risque, déjà gonflés à bloc.
Il en va de même pour le billet vert qui affiche sa meilleure performance sur le marché des changes depuis 2008 alors que tout porte à croire que la tendance devrait se renforcer au cours des prochains mois. Il est tout de même indiqué de suivre de près la nature des données relatives aux commandes de biens durables et au marché du logement des États-Unis. En effet, des résultats inférieurs aux estimations pourraient certainement rafraîchir les ardeurs des marchés.
Du côté de la Zone euro, la situation est loin d’être aussi positive surtout face à la faiblesse générale de l’inflation et de celle du PIB allemand en particulier. Notons que cette conjoncture maussade a fait chuter l’EUR/USD à son niveau le plus bas de l’année.
La chute de la livre sterling a considérablement contribué au taux de ventes au détail record enregistré au Royaume-Uni, ce qui va lui permettre de publier des données stables, malgré un constat interne problématique et l’incertitude concernant l’avenir du Brexit.
Du côté des marchés de l’Extrême-Orient, il faut s’attendre à la dévaluation du Yuan en raison de sa dépendance intrinsèque aux variations de valeur du dollar. Ce sera pourtant l’Indice des Prix à la Consommation du Japon qui captivera l’attention des marchés au cours des prochains jours. Une amélioration modeste sur une base annualisée est attendue alors que l’inflation Headline devrait faire du sur-place. Le yen pourrait donc sortir son épingle du jeu, malgré la dépréciation généralisée des valeurs refuge.