A la surprise générale, la banque centrale indienne n’a modifié ni ses taux directeurs ni le coefficient des réserves obligatoires qui restent respectivement à 8% et 4.75%.
Plusieurs annonces ont également été faites peu de temps avant l’ouverture du G20 de Los Cabos, mettant en exergue les positions de chaque pays. Ainsi, l’Australie a appelé les européens à suivre son modèle économique et budgétaire, notamment en ce qui concerne les réformes structurelles mises en oeuvre pour ses institutions financières. Le Premier ministre s’est également félicité que le volet croissance ait été mis en avant ces dernières semaines, confiant que les mesures d’austérité ne peuvent être une fin en soi.
Dans la même veine, le Premier ministre britannique a appelé la zone euro à faire des réformes structurelles douloureuses, sans toutefois mettre vraiment en avant le volet croissance. On se rappelle que le Royaume-Uni a été très critique depuis des mois quant aux manoeuvres des membres de l’euroland pour résoudre la crise.
Enfin, la Chine, qui a sans surprise appelé aussi à des réformes, a clairement mis en avant le fait qu’elle n’a pas l’intention de pallier les insuffisances européennes en jouant le rôle de moteur de la croissance mondiale.
Ces différents propos sont intervenus alors que les marchés ont connu des hauts et des bas hier dans la foulée des élections grecques. Après une réelle embellie, l’aversion au risque a repris le dessus, notamment en raison des craintes concernant l’Espagne, pays qui n’a pas besoin de recevoir un plan d’aide complet de ses partenaires européens au-delà du prêt accordé à ses banques selon la Commission Européenne. Cette déclaration est survenue alors que les taux espagnols ont grimpé au-delà de 7%.