Les exportations ont donc chuté de 11,3% au cours du mois. Ce recul est principalement dû à la forte baisse des transactions relatives aux grumes de pin vers la Chine et non pas comme on l’attendait à cause des exportations de produits laitiers. D’ailleurs ces dernières ont augmenté au cours du mois de juillet avec un bond de 0,9%.
Notez, cependant, que ce cette légère hausse a été une surprise pour certains observateurs du marché dans la mesure où cette période de l’année a tendance à révéler des faiblesses dans la production de lait.
Rappelons que la Nouvelle-Zélande est fortement tributaire des ses exportations puisqu’elles représentent environ 30% de l’activité totale des échanges du pays. Le fait que les prix laitiers aient été en chute libre au cours des sept derniers mois, principalement en raison de la faible demande, n’est pas pour rassurer les perspectives futures.
L’anticipation de nouvelles baisses de prix pourrait conduire une demande encore plus faible pour les produits laitiers dans la mesure où les acheteurs temporisent leurs achats en prévision de prix moins chers plus tard.
Avec cela, beaucoup s’attendent à voir des mois de déficit commerciaux en Nouvelle Zélande. Cela pourrait, bien sur, avoir des conséquences négatives pour l’économie national à l’image de Fonterra, le plus grand exportateur de produit laitiers néo zélandais qui a d’ores et déjà réduit d’un dollar ce qu’il paye aux agriculteurs ce qui entraine une baisse de revenu importante pour ces derniers.
En économie, il est courant de voir une baisse des dépenses suivre des revenus faibles. Le risque c’est qu’à terme, cela nuise à la croissance du pays. Il n’est donc pas étonnant que la RBNZ ait décidé de faire une pause dans sa politique de hausse des taux d’intérêt.
Avec des prix du lait en baisse et des exportations qui ne devraient pas repartir avant la fin de l’année, les perspectives de l’économie de Nouvelle Zélande ne sont plus aussi roses qu’elles ne l’étaient.