A l’inverse des autres devises du marché des changes qui capitalisent sur la remontée des prix des matières premières et l’engouement de Wall Street, la livre sterling affiche des performances très médiocres face au billet vert et s’enfonce dans les abymes face à la monnaie unique européenne.
En début de semaine, la monnaie britannique avait atteint un plus bas depuis mars face à l’euro, à 1,0625 euro et un plus bas depuis le mois de mai face au dollar, à 1,5708 dollar.
Toutefois, la devise de Sa Majesté a réussi aujourd’hui à reprendre le dessus lors de la séance d’hier, stimulée par les propos de Paul Fisher, membre du Comité de Politique Monétaire de la Banque d’Angleterre. Dans les colonnes du Financial Times, M. Fisher s’est efforcé de rassurer, avec succès, les investisseurs sur la réussite du programme d’assouplissement quantitatif lancé courant mars par la banque centrale. Au mois d’août dernier, la banque centrale britannique avait décidé, à la surprise générale, d’amplifier ce programme en portant de 150 à 175 milliards de livres sterling le montant de ses rachats d’actifs. Cette décision avait laissé planer le doute sur les marchés surl’efficacité du programme en cours.
Heureusement, les déclarations de M. Fisher ont permis de rassurer les investisseurs puisqu’il a souligné que le programme porte parfaitement ses fruits. Certains analystes n’ont pas tardé alors à comprendre ce message comme la fin prochaine du programme d’assouplissement quantitatif de la Banque d’Angleterre. Le marché a, en tout cas, bien accueilli ses propos qui ont constitué une bouffée d’air frais pour la livre sterling. Cette dernière a ainsi atteint lors de la séance d’hier un plus haut depuis trois semaines face au dollar et un plus haut depuis 10 jours face à la monnaie unique européenne. Pour autant, la situation de l’économie britannique éveille encore de nombreuses inquiétudes et il est probable que le cycle baissier de la monnaie britannique continue jusqu’à la fin de l’année.