L’attention des marchés financiers va se porter cet après-midi sur l’indice de confiance des consommateurs américains qui est normalement attendu en baisse à 60.8 et l’indice d’activité manufacturière de la Fed de Richmond qui devrait afficher un repli à -6 selon les prévisions des économistes. Ces mauvais indicateurs devraient par conséquent porter le cross un peu plus à la baisse.
Face au renchérissement du franc suisse, certains responsables politiques helvètes ont plaidé, à l’image du président du groupe socialiste pour un arrimage temporaire du CHF à l’EUR afin de contenir l’impact négatif de la hausse du franc suisse sur l’industrie exportatrice suisse. La mesure, qui ne fait pas encore consensus, a au moins le mérite d’ouvrir le débat. Entre temps, le patronat suisse, qui reste sceptique face à un arrimage, a appelé clairement la Banque Nationale Suisse à intervenir directement sur le marché des changes afin d’inverser la tendance de l’EURCHF.
Face à une détérioration de la situation économique qui menace la reprise mondiale et à l’accentuation des tensions au niveau de la dette dans plusieurs pays, le repli sur le franc suisse est presque logique. Cependant, des flux structurels à plus long terme influent également sur les performances de la monnaie suisse selon la Société Générale, à savoir la législation du secteur bancaire qui demeure toujours attractive et aussi l’évolution de la gestion de fortune. Ces deux facteurs sont également à prendre en considération dans la tendance haussière du CHF.