La fébrilité que nous évoquions dans ces colonnes dans notre newsletter ne se dément pas. En effet, les cambistes, en dépit d’un rebond éphémère de la confiance hier, dû essentiellement à des propos rassurants de Jean Claude Trichet et de la réunion entre le président américain et le président en exercice de l’Union Européenne, s’inquiètent toujours autant d’un ralentissement économique très prononcé en Europe, notamment dans la zone euro. Ces craintes ont fait chuter l’euro à son plus bas niveau face au dollar depuis dix neuf mois, atteignant son niveau de mars 2007, à 1,3237 dollar pour un euro. A l’inverse, la devise américaine profite toujours de son statut de valeur refuge et a notamment bénéficié ce matin des propos du président de la Réserve Fédérale, Ben Bernanke, qui s’est dit favorable à un nouveau plan de relance outre atlantique. Ben Bernanke, outre avoir l’oreille attentive des cambistes, a aussi celle des dirigeants américains ce qui pourrait laisser augurer un nouveau plan de relance, en fonction de l’évolution de la situation économique, dans quelques mois.
Cette chute de la devise de la zone euro ne s’est pas effectuée seule puisque les devises émergentes, ou exotiques, selon les appellations, continuent également de souffrir du climat de méfiance qui règne sur les marchés. Aujourd’hui, la couronne tchèque a poursuivi sa baisse face à la devise américaine sur le marché des changes, se dépréciant à 19 couronnes pour un dollar, son plus bas niveau depuis un an. Face au dollar, la couronne tchèque a perdu quatre couronnes depuis le début du mois de juillet, dans un contexte de regain de la crise financière.