Nul ne s’attendait spécialement à ce que la réunion du G20 aboutisse à un programme précis et échelonné, l’objectif de tels sommets étant plutôt de montrer aux citoyens l’activisme des autorités. De plus, le principe de ces réunions est qu’une grande latitude est laissée aux autorités dans la mise en oeuvre des mesures qu’ils jugent nécessaire. Une fois n’est pas coutume, ce G20 n’a pas aboutit à des réformes fondamentales mais a permis au moins aux ministres des Finances qui étaient présents de rassurer l’opinion internationale et notamment les investisseurs en proclamant le maintien des mesures déjà adoptées dans le cadre des plans de relance gouvernementaux. Il aurait été inconcevable, alors que la reprise n’en est qu’à ses balbutiements, que les gouvernements se désengagent. Cependant, ce message clair exprimé par les ministres des Finances a soutenu le moral des cambistes qui se sont aventurés sur les devises jugées à risque. Entre temps, le dollar évoluait à un niveau très bas, les chiffres du chômage publiés vendredi ayant contribué au climat de confiance sur le marché des changes.
La monnaie unique européenne, qui était en hausse dans le sillage des marchés d’action, avait les faveurs aujourd’hui des cambistes en raison de l’amélioration significative de la situation économique dans la zone euro. Depuis plusieurs mois, les investisseurs du marché des changes s’inquiétaient d’une reprise en trompe l’oeil dans la zone euro alors que les Etats-Unis et l’Asie sortiraient plus rapidement de la crise. La surprise fut de taille puisqu’il semble que la zone euro s’achemine vers une sortie de crise plus rapide que prévu, notamment portée par l’Allemagne. Même si l’Allemagne fut beaucoup touchée par la crise économique en raison de son économie essentiellement tournée vers l’exportation, à l’instar du Japon, le pays a su s’extirper rapidement des tréfonds. En effet, l’Allemagne a renoué avec la croissance au deuxième trimestre et, aujourd’hui encore, les statistiques ont prouvé une amélioration de la situation outre rhin, avec la hausse de 3,5% des commandes industrielles en juillet.