Alors que la journée de mardi avait été particulièrement calme car Wall Street était fermé en raison de la fête nationale américaine, l’eurodollar a été fortement bousculé hier.
Pourtant, la journée avait plutôt bien commencé pour l’euro. Comme cela était prévu, Mario Draghi, le chef de la Banque Centrale Européenne, a annoncé hier que les taux directeurs seraient baissés pour finalement atteindre 0.75% (1% auparavant). Cette annonce, inédite car les taux n’ont jamais été aussi bas depuis la création de la zone euro, a été faite dans l’espoir de donner un signal positif aux marchés en montrant que la Banque cCntrale Européenne avait confiance en la politique menée par les 27 chefs d’Etat et de gouvernement membres de l’Union européenne et que la zone euro était encore sauvable. Mais cette stratégie n’a qu’à moitié marché…
En effet, la paire n’a pas rebondi au moment de l’annonce. Elle n’a fait que se stabiliser au niveau qu’elle avait atteint hier, c’est-à-dire aux alentours de 1.2520.
Mais une nouvelle inattendue est venue perturber l’eurodollar et augmenter sa volatilité.
Le département du travail des Etats-unis a publié les revendications chômage américaines (total d’individus qui se sont inscrits à l’assurance chômage pour la première fois au cours de la dernière semaine). Celles-ci se sont avérées moins élevées que le nombre initialement prévu par les experts (374 000 contre 385 000 prévu). Cet indice a montré aux cambistes que les Etats-unis commençaient à sortir de la crise et que le dollar était plus que jamais la monnaie refuge par excellence. C’est donc tout naturellement que l’euro a subit une forte dépréciation face au dollar pour finalement atteindre son plus bas niveau depuis un mois 1.2360 (proche de son plus bas niveau depuis un an 1.2305)!
Au niveau chartiste, la paire la plus échangée du Forex a clairement brisé le support que nous avions fixé hier. Il y a de cela quelques jours, nous parlions du canal baissier dans lequel évoluait l’eurodollar ; la paire pourrait facilement atteindre 1.1700 si rien n’était fait pour redresser la situation.
Nous ne pouvons que vous conseiller de shorter l’euro. Aucune nouvelle rassurante ne devrait arriver dans les prochains jours. Mais la volatilité de la paire étant de grande ampleur, il faudra rester particulièrement vigilant à toute actualité économique comme les NFP (non-farm payroll, les créations d’emplois aux États-Unis) qui sont publiées aujourd’hui à 14h30 et qui pourraient influencer son comportement. Si nous regardons le graphique à plus long terme, nous pouvons voir que la zone euro est en train de vivre une des périodes les plus sombres de son histoire.