La monnaie unique européenne a de nouveau dépassé le seuil de 1,48 dollars en milieu de journée face à la devise américaine sur le marché des changes en raison de mauvais indicateurs outre-atlantique.
En effet, la devise de la zone euro commence à reprendre du terrain sur le dollar à la suite de l’accumulation de mauvaises nouvelles aux Etats-Unis. Outre l’inquiétude autour de l’avenir de Fannie Mae et Freddie Mac, le rebond du prix du pétrole a pesé sur le taux de change de la devise américaine. En ce jeudi, le cours du baril a en effet dépassé 119 dollars alors que le pétrole a connu une courbe descendante dernièrement. Le fardeau pétrolier s’est ainsi ajouté aux craintes pesant sur les secteurs immobilier et bancaire aux Etats-Unis.
Sur le front de l’emploi, les nouvelles n’ont pas été bonnes non plus. En effet, bien que les demandes hebdomadaires d’allocations chômage ont baissé de 13 000 au cours de la semaine close le 16 août, elles ont crû en moyenne de 7 250 à 445 750 sur les quatre dernières semaines, soit le niveau le plus élevé depuis la semaine du 1er décembre 2001.
De plus, le président de la Réserve Fédérale de Minneapolis, Gary Stern, a donné le ton aujourd’hui en affirmant que l’économie américaine est en train de s’engager dans une reprise lente, soulignant que la Fed n’envisageait pas pour l’heure actuelle de bouger les taux.
Toutefois, bien que les mauvaises nouvelles s’accumulent pour le dollar, les cambistes considèrent qu’il résiste néanmoins bien face aux autres devises du marché des changes. En effet, les investisseurs commencent à s’habituer à de telles annonces alors qu’ils ne le sont pas encore pour la zone euro, ce qui explique la récente baisse de l’euro en début de semaine.
En ce qui concerne l’euro, il a connu une embellie aujourd’hui principalement sous l’effet d’une stabilisation de l’indice PMI qui est couplée avec un apaisement des pressions inflationnistes. Dans un tel contexte, les cambistes s’attendent également à ce que la Banque Centrale Européenne maintienne ses taux.