Faisant directement écho à notre éditorial intitulé « Cacophonie au sommet de la zone euro », l’euro s’est affiché aujourd’hui en milieu d’échanges européens fortement en baisse face au dollar puisque la devise de la zone euro s’est inscrite en dessous de 1,30 dollar, un niveau qui n’avait plus été atteint depuis le 18 mars dernier, date à laquelle la Réserve Fédérale avait annoncé un renforcement de sa politique d’assouplissement quantitatif par le biais de rachats massifs de titres.
Depuis cette date, la monnaie unique européenne a entamé un cycle plutôt baissier sur le marché des changes, les spéculations allant bon train quant à savoir les mesures qui seront prises par la Banque Centrale Européenne. Si Francfort semble s’être résolu à adopter des mesures d’assouplissement quantitatif afin de relance la croissance dans la zone euro, il semble toutefois que l’hypothèse d’une baisse des taux soit encore en débat.
Hier, Jean Claude Trichet a en tout cas lancé un pavé dans la mare en annonçant qu’une nouvelle baisse des taux est vraisemblable le mois prochain mais d’une ampleur qui ne devrait pas dépasser 25 points de pourcentage, ne tranchant ainsi pas le débat entre ceux, au sein du conseil des gouverneurs, qui sont favorables à une baisse des taux en dessous de 1% et ceux qui y sont fermement opposés, comme le gouverneur de la banque centrale allemande Axel Weber.
En ce qui concerne le dollar, la devise américaine était soutenue en milieu d’échanges européens par les révélations faites aujourd’hui par le New York Times selon lesquelles les conseilleurs économiques du président Obama envisageraient de renflouer les banques sans débourser davantage de fonds publics en convertissant tout simplement les prêts du gouvernement américain aux banques en actions.