L’indice des prix à la production, a chuté à -5.90 % par rapport à l’année précédente. Il s’agit de la 44ème chute mensuelle consécutive. Les données industrielles semblent s’affaiblir face à la baisse de la demande et de la capacité de production excédentaire mise en place, ce qui entraine une réduction des prix et crée une concurrence accrue pour chaque part de marché.
Tout cela combiné avec les chiffres excédentaires du commerce publiés au cours du week-end qui indiquent une chute des exportations de -6.90 % annualisé, les perspectives économiques sont assez lamentables.
Tous ces facteurs soulignent d’une part la faiblesse de la demande domestique, qui repose essentiellement sur les produits de base et d’autre part, les surplus commerciaux considérables disponibles dans presque tous les secteurs de l’économie.
Malgré une politique monétaire desserrée de la Banque de populaire de Chine, qui accumule six réductions de taux d’intérêt depuis novembre 2014 et de nombreuses autres mesures destinées à stimuler les prêts et les emprunts, Beijing ne parvient pas à accélérer la croissance nationnale. Le niveau de l’inflation indique qu’il est impératif de faire preuve de davantage de souplesse de la part de la PBOC. Des réductions tarifaires supplémentaires, une expansion de la relance gouvernementale ou une combinaison des deux.
La forte possibilité que la Réserve Fédérale se déclare partante pour une hausse des taux dans le mois à venir, rendra la tentative d’accélération de la PBOC encore plus complexe. Cependant, les économistes et les analystes continuent de rassurer les acteurs du marché et prévoient malgré tout un redressement de l’économie de la Chine. Cette analyse repose sur le fait que l’économie du pays a plus que doublé au cours des six dernières années, et qu’elle demeure encore le vecteur principal de la production et de la consommation mondiale. Cependant, une contraction plus profonde est probable avant que l’on soit témoin d’un retour de la croissance chinoise.